3.469.300 euros et 11.000 dollars ont été saisis récemment à Oum El Bouaghi. Plus de 4 tonnes de kif traité, soit une cargaison de 4060 kg de résine de cannabis, deux armes de guerre, des munitions et un téléphone satellitaire Thuraya ont été récupérés par les gardes-frontières d'Oued Rteïma, wilaya de Béchar, selon le communiqué du commandement de la Gendarmerie nationale datant d'hier. Les gardes-frontières, en embuscade dans les parages, ont accroché un convoi de narcotrafiquants à bord de quatre véhicules, immobilisant trois d'entre eux de marque Toyota Station à bord desquels se trouvaient la cargaison de kif traité et un pistolet mitrailleur de type PM/AK avec deux chargeurs garnis de 19 cartouches, un téléphone satellitaire Thuraya. Pourchassés, les narcotrafiquants ont battu en retraite en rebroussant chemin vers le Maroc à bord du quatrième véhicule. La veille, les gardes-frontières de la même localité ont récupéré au cours d'une patrouille, un pistolet mitrailleur PM/AK avec deux chargeurs garni de 30 cartouches, abandonnés au niveau de Erg Ferradj. Par ailleurs, les gendarmes de Sidi Chami (Oran) ont récupéré dans le domicile d'un dealer situé dans le même douar, 2550 grammes de kif traité. Toutefois, la gamme des produits acheminés de l'autre côté de la frontière est très large et variée. En effet, pas moins de 20 604 litres de carburant ont été saisis, en moins d'un mois par les gardes-frontières et la Gendarmerie nationale au niveau des frontières ouest, est et sud, selon le bilan du commandement de la Gendarmerie nationale couvrant la période allant du 6 au 24 juillet dernier. Ces énormes quantités de mazout et essence récupérées ont été en grande partie abandonnées par les contrebandiers sur les bandes frontalières. Cette quantité représente à elle seule, une somme moyenne de près de 454.000 dinars de perte sèche à l'économie nationale enregistrée chaque mois. A cette allure, l'hémorragie se chiffrera à près de 4,5 millions de dinars de perte annuelle. Ce n'est pas la première fois que les gardes-côtes et les brigades de la Gendarmerie nationale effectuent pareilles saisies. 65.824 litres de carburant ont été récupérés par la Gendarmerie nationale à l'est, l'ouest...ou ailleurs, durant la période allant du 9 juin au 5 juillet 2009. Par son ampleur, son étendue et ses interconnexions avec d'autres formes de criminalité organisée, et d'autres organisations transfrontalières, la contrebande constitue une menace pour la sécurité et la stabilité du pays. La frontière ouest connaît les saisies les plus importantes, faisant d'elle la bande la plus poreuse. Le fait le plus connu aussi, est que les contrebandiers agissent en récidivistes puisqu'ils arrivent souvent à prendre la fuite. Le trafic en tout genre ne s'arrête pas là, même le transfert des capitaux en devises en fait partie. Agissant sur renseignements, les éléments de la section de recherche de la gendarmerie d'Oum El Bouaghi, ont interpellé une personne en possession d'une somme d'un million d'euros, qu'il envisageait d'acheminer frauduleusement vers le Tunisie. Notons qu'il s'agit de la troisième saisie de devises par les gendarmes de ladite unité, après celles enregistrées au cours du mois d'avril dernier où quatre personnes ont été arrêtées en possession de 3.469.300 euros, 11.000 dollars et 120 dinars tunisiens. Le 13 juillet dernier, les gendarmes de Tébessa, ont interpellé deux personnes à hauteur de la gare routière, en possession de 16.000 euros qu'ils envisageaient d'acheminer vers la Tunisie. D'ou proviennent ces sommes importantes de devises? Qui est derrière cette filière de transfert frauduleux de capitaux? Et à qui profite cette hémorragie caractérisée de l'économie nationale? Autant d'interrogations qui restent cependant sans réponse. Par ailleurs, moteurs d'occasion, bêtes de somme, pièces détachées automobiles, psychotropes, tomates en conserve, drogue, armes de guerre, fusils de chasse, rond à béton...etc, font partie de la liste non exhaustive des produits acheminés ou introduits par les contrebandiers via les frontières.