Durant les 20 derniers jours, plus de 52 quintaux de résine de cannabis ont été récupérés. Près de 470 quintaux de drogue ont été saisis, à l'échelle nationale, depuis le début de l'année. Ainsi se confirme l'appréhension de voir l'Algérie devenir un pays de transit pour les narcotrafiquants. Cette tendance se confirme sur le littoral ouest et dans le sud-ouest du pays. Durant les 20 derniers jours, plus de 52 quintaux de résine de cannabis ont été récupérés dans les wilayas d'Oran, de Béchar et de Aïn Témouchent. En moyenne, cela fait plus de 200 kg par jour. La plus grosse saisie a été effectuée à Béchar, le 24 juillet dernier. En effet, les gardes-frontières d'Oued Rteima ont récupéré plus de 40 quintaux de kif traité. En plus de la drogue, les gendarmes ont mis la main sur deux armes de guerre, des munitions et un téléphone satellitaire. Agissant sur des renseignements précis, les gardes-frontières ont tendu une embuscade à un convoi de quatre véhicules de narcotrafiquants. L'opération a permis d'immobiliser trois des véhicules visés. Pour fuir les forces de sécurité, les narcotrafiquants ont regagné le Maroc à bord du quatrième véhicule. Huit jours après, les éléments de la brigade de stupéfiants d'Oran ont récupéré 11 quintaux de kif traité. La perquisition menée par les gendarmes a permis l'arrestation de trois personnes dont un baron de la drogue, activement recherché. Entre-temps, un sac contenant 30 kg de kif traité a été découvert sur le littoral d'Alger. Cette découverte a été effectuée par les unités des gardes-côtes, à 200 mètres du port de plaisance de Aïn Benian. A la lumière de toutes ces données, la problématique de l'évolution inquiétante du trafic de drogue, dans notre pays, reste entièrement posée. Durant les six mois de l'année en cours, 42.380,135 kg de résine de cannabis ont été récupérés par la gendarmerie au niveau national. Selon le bilan présenté par le commandement de la gendarmerie, cela représente une hausse de 32.000 kg, soit 318%, par rapport à la quantité récupérée à la même période de l'année précédente. Plus que cela, une lecture attentive des chiffres répercutés dans la presse nationale met en évidence une réalité des plus préoccupantes.