Les pays les plus durement touchés sont la Lettonie, la Lituanie, l'Espagne et l'Irlande. La situation sur le marché de l'emploi reste inquiétante. Une nouvelle enquête publiée, vendredi dernier, par la Commission européenne a révélé que près des deux tiers d'entre eux (61%) pensent que le pire de la crise reste à venir en matière de chômage, et un tiers (32%) de ceux qui travaillent sont «très inquiets» pour leur emploi. Cependant, 72% estiment que l'Union européenne (UE) joue un rôle positif dans la création de nouvelles possibilités d'emploi et dans la lutte contre le chômage et un tiers connaît l'existence du Fonds social européen (FSE), principal outil communautaire pour investir dans les travailleurs et maintenir leur emploi. Le degré de préoccupation est étroitement lié à la quantité de licenciements annoncés. Le chômage devrait continuer à grimper dans les prochains mois selon la Commission européenne qui s'attend à ce qu'il atteigne un taux de 9,9% en zone euro cette année, puis de 11,5% en 2010. Cette inquiétude pour les emplois s'explique, et est aggravée, par le fait qu'au moins six Européens sur dix croient que le pire reste à venir, alors que seuls 28% estiment que la crise économique a déjà atteint son pic, avec les plus hauts pourcentages dans les pays Baltes: ils sont 82% en Lettonie, 76% en Estonie et 74% en Lituanie à penser que les effets les plus graves ne se sont pas encore fait sentir. S'agissant du rôle de l'UE dans la politique de l'emploi, 52% des Européens le jugent globalement satisfaisant, et ce pourcentage augmente considérablement sur des questions spécifiques: 78% pensent ainsi que l'UE joue un rôle positif dans l'amélioration de l'accès à l'éducation et à la formation, 76% dans la promotion de l'égalité entre hommes et femmes, 73% dans la lutte contre d'autres formes de discrimination et 72% dans la création de nouvelles perspectives d'emploi ainsi que dans la lutte contre le chômage. Selon les résultats de l'enquête, environ 3,5% des travailleurs européens ont personnellement vécu un licenciement en raison de la crise. Ils sont 24% à connaître un collègue qui a perdu son travail, et 36% ont un ami ou un membre de la famille dans le même cas. Les pays les plus durement touchés sont la Lettonie, la Lituanie, l'Espagne et l'Irlande, tandis que les pertes ont été comparativement moins importantes dans d'autres, comme le Luxembourg, la Grèce ou les Pays-Bas. Un tiers (32%) des Européens qui travaillent sont «très inquiets» pour leur emploi, et ils sont encore plus nombreux à craindre que leur partenaire (38%) ou leurs enfants (47%) se retrouvent au chômage. Dans les Etats membres qui ont mis en place des stratégies intégrées de «flexicurité», les perspectives sont plus positives.