Préparer les enfants à de telles rencontres, c'est les inciter à plus de respect envers l'autre. Durant toute l'année en cours, des échanges culturels interwilayas se tiennent, apportant depuis le début, les richesses, coutumes et traditions spécifiques à la région invitée. Depuis samedi dernier, c'est au tour de la wilaya de Mascara d'être l'hôte de la wilaya de Annaba dans le cadre d'une semaine culturelle destinée à faire connaître le riche patrimoine culturel et artisanal de la région de l'Emir Abdelkader. Se déployant ainsi durant toute une semaine au service du public bônois, au Palais de la culture et des arts Mohammed-Boudiaf, et sera étendue à plusieurs communes à l'exemple de Seraïdi, Triat, Chetaïbi et El Hadjar, entre autres. Les représentations folkloriques improvisées lors de l'ouverture de la semaine culturelle de Mascara à Annaba ont subjugué les Annabis, les adeptes de cet art séculaire vibrant aux sons puissants des instruments traditionnels. L'inauguration des stands dédiés à l'Emir Abdelkader et les pavillons dédiés aux manuscrits, aux arts plastiques, à la philatélie, aux coutumes traditionnels et à l'art culinaire de la région de Mascara ont suscité autant de curiosité que d'admiration dans les rangs du public. En plus de l'animation folklorique et culturelle, le programme de la délégation de Mascara prévoit également l'organisation de fêtes consacrées aux chants oranais et bédouins qui seront animées par les associations El Afrah, Nassim Elayl, Sidi Bilal et Cheikh Ali. Le séjour de la délégation culturelle de Mascara à Annaba sera une occasion pour débattre de l'histoire culturelle et sociale de cette région de l'ouest. Quant à la ville littorale d'El Kala (El Tarf), qui commençait la canicule aidant à somnoler malgré la proximité de la mer, elle s'est brusquement «ébrouée» pour vibrer aux sons et aux couleurs du floklore laghouati. A la faveur d'un festival des arts et cultures populaires, dont une délégation de la wilaya de Laghouat séjourne en effet dans cette charmante ville côtière de l'est algérien, la troupe folklorique El-Forkane a sillonné les rues de la cité, les emplissant des sonorités entraînantes des karkabous, à la grande joie des habitants. Le Cours de la Révolution qui a également accueilli une soirée musicale animée par une troupe laghouatie de musique moderne, s'est avéré trop exigu pour contenir la foule des vacanciers venus en masse assister à un récital de musique très éclectique où chacun a pu trouver son bonheur. Voguant d'un genre à l'autre, cheminant allègrement de l'oriental à l'occidental, en passant par le raï, le sahraoui et le folklore, cette troupe a toutefois fait la part belle aux rythmes du Sud, ce qui n'était pas pour déplaire au public, avide de découvertes. Le riche répertoire présenté par cette troupe musicale, au premier jour de la semaine culturelle de la wilaya de Laghouat dans cette contrée du pays, a permis à des jeunes, regroupés en cercle, de danser, de sauter et de crier de joie, savourant l'ambiance malgré la chaleur suffocante et la moiteur de l'humidité. D'autres soirées sont au programme de cette semaine culturelle qui a également donné lieu, à proximité du siège de la commune où est dressée une grande kheïma, à de riches expositions de peinture, d'objets d'art, de costumes traditionnels et autres photographies de la région de Laghouat. Ce genre de manifestations vise à rapprocher les jeunes Algériens, malgré l'éloignement et l'étendue de notre pays et contribuer ainsi à la consécration de l'amour entre ses enfants. Cependant, pour tirer le maximum de profit de ces initiatives, il est très important que les enfants soient accoutumés au milieu culturel pour avoir une vision relativement large de tout cet univers propre à notre pays, car préparer les enfants à de telles rencontres, c'est les inciter peut-être à plus de respect envers ce qui n'est plus alors qu'ordinaire dans un sens et extraordinaire dans l'autre: on les prépare pour l'avenir, et surtout pour une Algérie meilleure.