Plus de 25.000 affaires ont été traitées par la Gendarmerie nationale au premier trimestre de l'année en cours au niveau de la capitale. Il faut bien le dire, la criminalité se nourrit du chômage et particulièrement chez la catégorie des jeunes qui n'hésitent plus à «sauter le pas» et enfreindre les sacro-saints codes d'honneur en vogue chez l'ancienne génération. Aujourd'hui, pour un téléphone mobile, une dispute ou un simple malentendu, les choses peuvent dégénérer en un rien de temps pour finir par un acte irréparable. Des quartiers comme Baraki, El Harrach ou La Montagne, situés à l'est d'Alger, sont devenus le théâtre de vils crimes, assassinats ou meurtres. Ces cités ont supplanté les quartiers du Vieil Alger comme la Casbah, Bab El Oued réputés comme étant jadis des lieux qui ont enfanté les grands noms de la maffia locale. Aujourd'hui, plus de 50% des criminels qui sévissent dans la capitale font partie de la société inactive, c'est ce qu'indiquent les statistiques rendues publiques par la Gendarmerie nationale. En effet, selon ces statistiques, la répartition par âge indique que les jeunes âgés entre 18 et 28 ans constituent l'ossature de la communauté du crime. Ils sont, en effet, 1 483 criminels âgés entre 18 et 28 ans alors que 158 sont des mineurs. Un simple calcul mène à cette conclusion: 50,78% des criminels qui rodent à Alger sont âgés de 18 à 28 ans. La déperdition scolaire, la misère et l'oisiveté ne sont pas les seules causes de ce nouveau fléau ravageur. Il y a d'autres raisons beaucoup plus profondes qui sont à l'origine de la criminalité juvénile. Des conditions sociales comme le logement, le revenu familial et l'éducation marquent profondément les enfants et les jeunes. Il a été démontré que des améliorations à ces conditions sociales peuvent ouvrir de nouvelles perspectives aux jeunes qui sans cela risquent de se retrouver derrière les barreaux. Des entités internationales renommées comme les Nations unies sont d'accord pour dire que «la prévention du crime est efficace, surtout auprès des enfants et des jeunes». En investissant dans les enfants afin de leur fournir des expériences positives dans la vie, les parents et les autorités publiques peuvent réduire les dommages et les coûts considérables de la criminalité. Quand les enfants s'épanouissent, la criminalité diminue. Aujourd'hui, la hausse de criminalité en Algérie inquiète la population et les autorités algériennes qui semblent dépassées par l'ampleur du phénomène. Au sortir d'une guerre sans merci contre les groupes terroristes, la police ainsi que la Gendarmerie nationale sont aujourd'hui confrontés quotidiennement à ce phénomène. Cette violence qui va de la simple bagarre aux rixes à l'arme blanche et armes à feu en passant par les vols avec agression, les cambriolages, le meurtre et enfin l'enlèvement et le kidnapping, a créé une véritable psychose. Une nouvelle forme de criminalité a tendance à prendre forme d'une ampleur particulièrement alarmante à Alger. Et si le motif diffère d'un cas à un autre, ces crimes se rejoignent dans la violence de l'agression tant physique que morale que subit la victime. Plus de 25.000 affaires ont été traitées par la Gendarmerie nationale au premier trimestre 2009 dont 2 157 crimes ont été exécutés. Comparativement à l'année 2008, l'examen de cette criminalité a, certes, baissé de 5,32% en matière d'affaires et de 9,54% en matière de personnes arrêtées. Les viols et les attentats à la pudeur constituent respectivement 13% et 42% des atteintes à la famille et aux bonnes moeurs. Les atteintes à la tranquillité publique sont aussi les autres formes de délinquance. Alger (54 affaires) occupe la seconde place derrière Sétif (59 affaires). A l'approche du Ramadhan, la Police nationale a prévu un plan spécial durant ce mois de jeûne. Toutes les places publiques, les arrêts de bus, les mosquées et les cafés seront sécurisés durant ce mois de jeûne, a annoncé la direction générale de la Sûreté nationale. Ainsi, les effectifs seront doublés et une attention particulière sera également observée à l'intérieur des grands marchés de fruits et légumes.