La Centrale syndicale est en phase de négociations avec le Premier ministre pour arrêter les échéances. Ni date de la tripartite, ni plafond du salaire minimum garanti (Snmg), ni échéance de l'entame des négociations sur les augmentations salariales n'ont été fixés à ce jour, a révélé hier, le chargé de l'information de la Centrale syndicale, Malki Abdelkader, en marge des activités de commémoration du 50e anniversaire du martyr Aïssat Idir, fondateur de l'Ugta. Invité à donner la date de la tripartite, le patron de l'Ugta Abdelmadjid Sidi Saïd dira que «ce n'est pas à l'ordre du jour, on est là pour la commémoration du 50e anniversaire de Aïssat Idir». Alors qu'on s'attendait à l'achèvement de tous ces dossiers avant la rentrée sociale, force est de constater que rien n'est encore ficelé par le partenaire social. En fait, la Centrale syndicale n'est même pas en mesure de faire une proposition sur le salaire minimum garanti (Snmg) puisque, selon notre interlocuteur, «M.Sidi Saïd vient d'installer une commission chargée d'élaborer un budget familial type pour une famille de 6 membres». Néanmoins, la seule chose sur laquelle l'Ugta a pu s'avancer, reste bien entendu, l'irréversibilité de l'augmentation du Snmg, au sujet de laquelle le chef de l'Etat s'est déjà engagé le 24 février dernier. Toutefois, le dossier sensible des augmentations salariales, semble remisé au placard. «Aucune date n'est encore définie pour débuter les négociations liées à l'augmentation des salaires», se contentera de dire le chargé de communication de l'Ugta, avant de concéder que l'Ugta «est en négociations avec le Premier ministre pour arrêter les échéances» et d'ajouter: «Nous souhaitons arriver à une augmentation qui contentera les travailleurs». Abordant la question des statuts particuliers dont «une trentaine seraient finalisés», M.Malki soulignera que «l'Ugta souhaite que le travail, relatif aux statuts particuliers qui se fait au niveau des ministères, aille plus vite pour enfin, passer à la dernière étape, permettant à l'Ugta d'entamer les négociations sur le régime indemnitaire». Dans ce contexte, notre interlocuteur n'a pas omis de noter que non seulement la conjoncture liée aux prochaines négociations ne s'y prête pas mais il y a aussi des limites à ne pas dépasser dans ce cadre. Ceci dit, le chargé de communication de la Centrale syndicale citera l'avantage comparatif des entreprises publiques et privées, lesquelles voudraient lier toute augmentation à la productivité et éventuellement un certain plafond de Snmg à ne pas dépasser d'autant plus que les salaires des cadres des entreprises publiques sont indexés sur le salaire minimum. A cela s'ajoutent les effets de la crise économique et le cours du pétrole qui joue au yo-yo. Evoquant le mois sacré du Ramadhan, l'orateur indique que, comme à l'accoutumée, l'Ugta compte ouvrir des restos de «la Rahma» sans toutefois nous en préciser le nombre. Par ailleurs, le gouvernement, l'Ugta et le patronat devraient être au rendez-vous de la tripartite qui se tiendra peut-être durant la rentrée sociale. Pour ce faire, les 46 statuts de la Fonction publique seraient prêts d'ici là. Enfin notre interlocuteur conclura que «cette augmentation ne doit pas être isolée du contexte économique, notamment de la notion du pouvoir d'achat et celle de la productivité».