La rencontre tripartite, regroupant les représentants du gouvernement, de l'UGTA et du patronat chaque année, n'aura pas lieu de sitôt. Tayeb Louh, ministre du Travail et de la Sécurité sociale, a indiqué, jeudi, que, pour le moment, « aucune date n'a été fixée » pour la tenue de ce rendez-vous annuel. Interrogé en marge de la séance des questions orales à l'APN sur le nouveau code du travail, le ministre a souligné que « le groupe de travail chargé de préparer le projet n'a pas encore achevé sa mission ». Sans pour autant donner une échéance pour cela. La tripartite devrait se pencher sur un certain nombre de dossiers brûlants. Le premier et le plus attendu est le dossier relatif à l'augmentation des salaires. Tant revendiqué par la centrale syndicale, la révision à la hausse du salaire national minimum garanti, le SNMG, a été refusée à deux reprises par le gouvernement Ouyahia. La revendication de l'UGTA a été axée, rappelle-t-on, sur la suppression du controversé article 87-bis du code du travail qui aurait permis une augmentation des salaires. Revendication toujours maintenue, selon les syndicalistes. Le refus d'Ahmed Ouyahia d'abroger cet article a été justifié par le « trou » financier que cela pourrait occasionner au Trésor public. Autres dossiers : le pacte économique et social et le nouveau code du travail. Deux dossiers qui peinent à voir le jour. Il faut rappeler que l'UGTA, agitée ces derniers mois par les préparatifs de son congrès qui devrait se tenir dans les prochains mois, est revenue bredouille des deux dernières tripartites. Autrement dit, elle n'a eu rien en contrepartie des nombreuses concessions qu'elle a faites au cours de ces dernières années en acceptant les privatisations, la loi sur les hydrocarbures...