Le bilan financier de cette institution est en forte hausse (12%) par rapport à l'année précédente atteignant le chiffre de 2379 milliards de dinars. La Banque Extérieure d'Algérie (BEA) a présenté hier le bilan de son activité de 2008. Ce dernier se caractérise par des chiffres exceptionnels en dépit de la crise financière mondiale. Le bilan financier de cette institution est en forte hausse (12%) par rapport à l'année précédente, atteignant le chiffre de 2379 milliards de dinars, avec une augmentation en valeur absolue de 263 milliards de dinars. Ces résultats, selon le président-directeur générae de la banque, Mohamed Loukal, «hissent la banque au premier plan tant en Algérie qu'à l'échelle maghrébine (...) Par la masse du bilan, la banque se présente d'un poids significatif au premier rang des grandes banques». Le chiffre d'affaires, ou le produit net bancaire, suit la même tendance avec une évolution significative par rapport à 2007 de 42% atteignant pas moins de 48,5 milliards de dinars. Quant aux bénéfices nets, ils sont également en progression de 35% par rapport à l'exercice précédent, atteignant un montant global de 22 milliards de dinars. «Les bénéfices ont suivi la même tendance que le produit net bancaire (...) c'est pour ces raisons que la banque figure parmi les quatre tops, le top ressources, le top emploi, le top masse de bilan et le top PNB», a indiqué le PDG. Le ROE et le ROA ont également été marqués par une évolution significative. Le ROE, ratio de rentabilité des fonds propres, a atteint les 24,64%, alors que le ROA, ratio des rendements des actifs, a atteint le 0,99% plaçant la BEA dans les standards internationaux. «Au moment où l'inflation est prise de récession, la BEA fait aujourd'hui un retour sur fonds propre de près de 25%, ce qui est exceptionnel», a déclaré M.Loukal. Quant au bilan commercial, il est également en hausse par rapport à l'exercice précédent. En effet, selon le P-DG les crédits en faveur de la clientèle s'élèvent à quelque 866 milliards de dinars, soit une progression de 28%. Ce dernier se caractérise également par une forte pénétration du tissu de la PME/PMI. «Le nouveau mode de financement dit Project financing, a permis à la BEA d'être la première à être sollicitée pour les projets.» Et justement, concernant les projets, notamment ceux de l'Ansej, la BEA a procédé en 2008 à la formation de 18 jeunes promoteurs de l'Ansej dans le cadre de la mise en place d'une nouvelle école de formation en novembre 2008. «Nous nous sommes aperçus à travers les crédits que les jeunes n'avaient pas de notions suffisantes des fonctions financières (...) à la fonction technique, nous leur avons offert une autres afin de les familiariser avec la fonction financière et à la bonne gestion financière et commerciale de leur entreprise (...) le but est de pérenniser ces entreprises et d'avoir de meilleurs rapports banques-clients», a expliqué M.Loukal. Cette école de formation est également destinée à former les cadres de cette institution dont 1866 en ont bénéficié au titre de l'année 2008. Concernant le plan de modération et de développement de la banque, le P-DG a annoncé la création avec des partenaires de renommée internationale, d'une société de leasing, une autre de capital investissement, ainsi que le lancement de bancassurance dont le premier produit sera commercialisé au prochain trimestre. «La BEA a réussi à capter des partenaires de renom international pour que d'ici à la fin de l'année elle puisse être opérationnelle sur la place internationale (...). Elle détiendra 51% du capital dans ces nouvelles filiales alors que les deux autres partenaires se partageront les 49% restants», a-t-il annoncé.