Le président du Festival international du film arabe d'Oran, M.Hamraoui Habib Chawki, a souligné que la charte d'honneur qui sanctionnera la réunion des présidents des festivals du cinéma arabe se veut un autre «grand exploit» des festivals du cinéma arabe. L'Expression: Vous avez affirmé lors de la précédente édition du Festival d'Oran que vous veillerez à insuffler une nouvelle dynamique. Qu'en est-il de cette troisième édition? Hamraoui Habib Chawki: Je crois que la symbolique de l'ouverture populaire qui a marqué la troisième édition du Festival et la rubrique «Cinéma en plein air» consacrent effectivement l'aspiration à renouer avec le public, ce qui donne un nouveau souffle à ce festival. Par ailleurs, cette édition qui a été dédiée à El Qods et au film palestinien, a également vu la consécration du prix Ahaggar d'Or d'une valeur de 5000 dollars et la création de la Charte d'honneur du Festival d'Oran qui assurera une coordination entre les Festivals arabes du cinéma, notamment en ce qui a trait aux rendez-vous et activités qui marquent ces manifestations. Nous avons remarqué que la plupart des débats ayant marqué les différentes activités de cette édition du Festival d'Oran ont abordé le sujet de l'industrie cinématographique commune entre les créateurs arabes. Qu'en pensez-vous? Il est connu que les Festivals internationaux du cinéma sont le berceau des nouvelles idées, en témoigne la production d'un film algéro-tunisien émanant d'une idée proposée lors de la précédente édition du Festival d'Oran. Cependant, l'industrie cinématographique arabe requiert un financement effectif et un soutien des parties compétentes. Le Festival d'Oran oeuvrera au financement de projets d'oeuvres cinématographiques arabes communes qui seront dans le futur tournées en Algérie à condition de réunir les conditions nécessaires. Le succès des manifestations «Alger, capitale de la culture arabe» et du Panaf aura un grand impact sur le processus de la renaissance du cinéma algérien. Comment voyez-vous la réalité du cinéma arabe à l'ère de la mondialisation et de l'invasion du marché international par le cinéma occidental? Il y a des pays arabes producteurs et des pays consommateurs de cinéma et je reconnais qu'il y a une disparité notable dans ce domaine qui exige une nouvelle réflexion sur l'industrie cinématographique arabe qui doit s'ouvrir davantage et se mettre au diapason de ce qui se fait dans le monde dans ce domaine. La mondialisation n'est pas purement négative car elle a des avantages, dont le bon usage des technologies et du matériel moderne de production et de diffusion cinématographique. La vigilance reste un impératif pour confirmer l'esprit de créativité et ne pas se fondre dans les autres cultures.