La commission économie et finance de la commune de Béjaïa semble faire son mea-culpa en reconnaissant, lors de sa dernière réunion extraordinaire, toutes les irrégularités en matière de violation du code des marchés, une loi en vigueur réglementant l'attribution des marchés par voie d'appel d'offres quand le marché dépasse les six millions de dinars notamment d'une part, et le non-respect du cahier des charges sur les conditions exigées sur tout opérateur privé soumissionnaire pour le ramassage des ordures ménagères d'autre part. Les démarcations de quelques élus en matière de gestion de leur exécutif et les différentes déclarations peu convergentes à la radio locale et autres organes de presse, nous renseigne, on ne peut mieux, sur l'atmosphère électrique qui règnent dans l'APC de Béjaïa. Le bricolage en matière de gestion semble gangrener la mairie de Béjaïa notamment en matière d'achat et d'acquisition de matériel d'équipement. La question d'hygiène et d'environnement figurait comme prioritaire dans l'agenda de la composante de l'Assemblée, alors nouvellement élue en 2007, qui a acquis du nouveau matériel d'équipement. Cependant, cette mission a été dévoyée de sa trajectoire pour des desseins somme toute louches et douteux. Alors que l'insuffisance en matière de ramassage des ordures ménagères était criante en 2007, l'Assemblée élue a opté pour la solution provisoire en faisant appel à la sous-traitance avec des opérateurs privés pour le ramassages des ordures ménagères en attendant la délibération d'achat de sept bennes-tasseuses comme première étape, largement en deçà des recommandations d'un bureau d'études qui avait fixé le nombres de bennes-tasseuses à 25 unités pour pouvoir répondre à la demande du ramassage des ordures ménagères. Pour l'acquisition de quatre bennes-tasseuses, au lieu de sept délibérées par l'Assemblée, une somme de 9 millions de dinars a été dégagée sur le budget 2008. Néanmoins, avec le temps le budget a été revu à la hausse pour atteindre les 200 millions de dinars. Pour contourner la loi du code des marchés qui exige un appel d'offres, les tenants de la décision avaient opté pour la fraction dudit budget alloué. Le retard dans l'acquisition des bennes a fait surgir le problème des modalités de calcul de ramassage des ordures ménagères, un des volets mal gérés ou plutôt sous-estimés par les responsables de la mission. Est-ce en m3, en poids (tonnage) ou plutôt en jour? En effet, la mauvaise estimation du tonnage dans les quelques zones de la commune de Béjaïa octroyé à des opérateurs privés a fait réagir ses derniers qui ont exigé des revalorisations. Leur demande fut exaucée sans la consultation de l'Assemblée délibérante ou même les différentes commissions concernées. La manière et la procédure avec lesquelles ont été rectifiés les prix ont fait ressortir des zones d'ombre, notamment le non-respect du cahier des charges, qui exigeait des soumissionnaires la présentation du matériel adéquat avant toute soumission. Alors que l'opportunité se présentait pour se rattraper et apporter des solutions idoines dans le budget de l'exercice 2009, en accélérant la procédure d'acquisition des quatre bennes- tasseuses déjà commandées et en lançant une autre opération d'achat d'autres bennes-tasseusses en nombre suffisant, conformément aux recommandations de la Commission d'hygiène et environnement (CHE), la commission finance et budget a fait fi des propositions et autres recommandations de la CHE.