Le Centre culturel algérien de Paris a élaboré un programme d'animation «Spécial ramadhan», devant débuter le 5 septembre prochain, juste après le retour des vacances d'été. Ce programme comprend quatre galas musicaux, une exposition et un spectacle «one man show». Côté musique, c'est le genre châabi qui prédominera avec, en ouverture des concerts, Mohamed El Yazid qui présentera Bine el barah wal youm (Entre hier et aujourd'hui), une sorte de voyage musical des origines de ce genre populaire jusqu'à ses tendances actuelles représentés par de jeunes chanteurs qui ont pris la relève, parfois admirablement, des «chouyoukh». Abdelkader Chaou, un nom incontournable du châabi, présentera son nouvel album El baz qui revisite quelques grands classiques de ce genre immortalisés par les défunts Hadj El Anka, Hachemi Guerrouabi ou encore par les Amar Zahi, Boudjemaâ El-Ankis, Kamel Bourdib et bien d'autres. Le public (re)découvrira Kamel Mesbah, qui le gratifiera des meilleurs morceaux de son riche répertoire marquant une carrière artistique de trois décennies, vouée au châabi. Enfin, la soirée de Leïlat el-Qadr (Nuit du destin) sera marquée par une prestation de Abderrached Seguini et sa troupe des Aïssaoua, dont la musique du genre maddih et mystique s'adresse à l'âme et à l'esprit du public. Les responsables du CCA ont programmé également une exposition d'artisanat d'art, «Magie de la couleur sur verre et terre cuite» de l'artiste Abderrahmane Kahlane. Enfin, le public parisien aura le plaisir dapprécier Motazaouedj fi otla (Un marié en vacances), un «one man show» de Mourad Senouci interprété par Samir Bouanani, venant tous deux d'Oran. Le spectacle, «monté» il ya plus de trois années, a fait un véritable tabac dans toutes les villes du pays où il a été présenté et même à l'étranger. Dès la fin du Ramadhan, le CCA de Paris reprendra son cycle habituel d'activités composé de galas artistiques, de conférences, de rencontres scientifiques, de représentations théâtrales, d'expositions et de projections de films.