L'équipe du RC Kouba, pensionnaire de la division 2, a préparé sa saison à Bouira. Ayant élu domicile à Tikjda, le staff technique et administratif de l'équipe s'est dit satisfait des conditions de séjour. Le site qui culmine à plus de 1000 mètres d'altitude constitue sur le plan purement scientifique, un lieu idéal pour une préparation physique. La preuve reste la venue du coureur champion du monde du 1500 m, le Français Bali, l'hiver passé pour se préparer. Sur le plan logistique, le site dispose d'un hôtel avec toutes les commodités utiles au bon repos des sportifs. Le Cnslt (Centre national des sports et loisirs de Tikjda) un Epic qui affiche des prix de loin inférieurs à ceux des centres des pays voisins, Ifrène (Maroc) et Aïn Draham (Tunisie). Le complexe dispose aussi d'un terrain qui, initialement, devait être gazonné mais qui, pour des causes climatiques, est resté en terre battue. La piste qui l'entoure est aux normes mondiales. Pour pallier ce manque, les pensionnaires ont la possibilité de rallier la ville de Bouira qui dispose d'un complexe avec deux terrains en gazon naturel, une piscine semi-olympique, et une salle omnisport. Même la préparation sur gazon synthétique est possible avec le terrain de la ville de Sour El Ghozlane. La présence du barrage de Tilesdit en aval du site de Tikjda, l'aménagement et la transformation de l'ex-base vie des Ukrainiens en centre nautique a considérablement augmenté les capacités d'hébergement. Au chef-lieu de wilaya, deux luxueux hôtels ont été réalisés. La question qui reste posée concerne les motifs qui, chaque année poussent les responsables des clubs algériens à se diriger vers l'étranger alors que toutes les commodités sont réunies à Bouira. Selon les responsables en charge de la gestion de ce patrimoine touristique, Tikjda peut accueillir quatre à cinq équipes à la fois. Une préparation à Aïn Draham coûte trois à quatre fois plus cher qu'un séjour à Tikjda. Que ceux qui choisissent d'autres cieux ne viennent pas en milieu de saison justifier leur débâcle par le manque d'argent, surtout que souvent il s'agit d'argent public donc du contribuable. Les infrastructures de Bouira sont à la hauteur. La JSM Béjaïa qui a choisi le stade Opow en attendant la réfection du stade de «l'Unité maghrébine», reconnaît par le biais de son entraîneur que la pelouse est l'une des meilleures en Algérie. Ne dit-on pas que gérer c'est d'abord prévoir? Les responsables de notre élite footballistique et des autres sports économiseront beaucoup d'argent avec Tikjda.