L'empoignade a eu lieu lundi dernier, au quartier dit «Chnaoua», à Bab Ezzouar. Ce qui n'était qu'une rixe entre un commerçant algérien et un ressortissant chinois a failli tourner au drame. Bilan: trois blessés dont l'un d'eux, S.Abdelkrim, dans un état jugé grave. L'empoignade a eu lieu lundi dernier, au quartier dit «Chnaoua», à Bab Ezzouar, la banlieue d'Alger. Les événements ont éclaté aux environs de midi. Un commerçant chinois immobilise sa voiture à proximité d'un magasin en électroménager. A ce moment précis, S.Abdelkrim, le propriétaire du commerce, demande au ressortissant chinois d'écarter sa voiture de l'entrée du magazin. Visiblement irrité, le Chinois proféra des insultes. Une querelle s'en est suivie et il a fallu l'intervention des habitants du quartier pour séparer les deux hommes. Le Chinois reprend le volant de sa voiture et démarre en trombe. Sur les lieux, l'on pensait que les choses allaient en rester là. Seulement, quelques heures après, le Chinois arrive en compagnie de plus de 50 de ses concitoyens. Armés de couteaux et de barres de fer, ces derniers s'en prennent violemment au commerçant le blessant gravement à la tête. Les assaillants se sont, également, attaqués au magasin de la victime. Venu à la rescousse de son frère, S. Khaled n'a pas échappé à la furia des Chinois qui lui aussi a été blessé au bras. Dans la mêlée, une troisième personne a été touchée. Agé de 35 ans et père de trois enfants, S.Abdelkrim a été évacué vers l'hôpital Salim-Zmirli d'El Harrach. Pour en savoir plus sur l'état de santé de ce dernier, nous avons pris contact avec les services de l'hôpital. Devant notre insistance, le chargé de la garde nous a invités à prendre attache, le lendemain, avec la direction de l'établissement. A l'impératif d'informer les citoyens on oppose l'obligation d'avoir une autorisation du ministère de la Santé. Pour revenir à l'événement, les Chinois se sont ensuite réfugiés dans un magasin limitrophe de celui d'un de leurs compatriotes. Alors que les services de sécurité ont été dépêchés sur les lieux, les ressortissants chinois ont sollicité l'intervention de l'ambassade de Chine pour assurer leur protection. De leur côté, des membres de la famille de la victime et des représentants se sont rendus à l'APC de Bab Ezzouar pour rencontrer le président de l'APC. Ce dernier étant absent, les habitants du quartier «Chnaoua» ont réclamé le départ des ressortissants chinois. Une affaire qui risque de connaître des rebondissements regrettables.