Les éléments de la Sûreté nationale sont prêts à intervenir à tout moment, aussi bien durant le mois de Ramadhan que durant les autres mois de l'année, a souligné le Dgsn. «II n'existe aucune crise entre M.Zerhouni et moi-même. Idem pour le corps de la Dgsn qui ne souffre d'aucun conflit interne, contrairement aux rumeurs rapportées par certains titres de la presse nationale». a tenu à préciser, jeudi, Ali Tounsi, directeur général de la Sûreté nationale, en marge de la cérémonie de sortie de la 11e promotion d'agents féminins de l'ordre publique (AOP) à l'Ecole de police de Aïn Benian (Alger). «Ce n'est pas la première fois qu'il s'absente. Il a des obligations. En plus, l'événement coïncide avec son congé», a-t-il précisé pour expliquer l'absence de Nourredine Yazid Zerhouni, ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, annoncé à cette cérémonie. A la question sur l'assassinat des 20 militaires tués dans une embuscade perpétrée le 29 juillet dernier en plein jour par un groupe islamiste armé à Damous, dans la région de Tipasa, M.Tounsi a déclaré que «nous ne sommes pas là pour parler de simples incidents». Sur sa lancée, le Dgsn a tenu à affirmer que la couverture sécuritaire atteindra progressivement les niveaux internationaux en axant les efforts sur l'amélioration de la formation. En ce qui concerne la préparation de la police pour des interventions d'urgence durant le mois de Ramadhan, M.Tounsi a indiqué que «la police est prête à intervenir à tout moment, aussi bien durant le mois de Ramadhan que durant les autres mois de l'année», ajoutant que «le mois de Ramadhan ne fait pas exception à la règle.». Au sujet des récentes escarmouches enregistrées au quartier Bouchaki, appelé communément Chinatown à Bab Ezzouar (Alger), entre des commerçants chinois et algériens, il dira d'un air ironique: «Nous sommes à Aïn Benian et non pas à Bab Ezzouar.» Quant à l'estimation du taux de couverture sécuritaire au niveau du territoire national, qui avoisine les 70%, selon Ali Tounsi, celui-ci le qualifie d'insuffisant. M.Tounsi a rappelé que «le ratio actuel est de un policier pour 400 habitants. Or, la norme sécuritaire au niveau mondial est estimée à un policier pour 300 habitants». L'objectif de la Direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn) est d'atteindre «à court terme» une couverture moyenne de un policier pour 300 habitants. Le responsable de la Dgsn a souligné que la concrétisation de cet objectif «contribuera à garantir la sécurité publique dans tous les recoins du pays.» L'orateur a ajouté que «l'Algérie parviendra à cette norme par la conjugaison et la mobilisation de tous les acteurs ainsi que la multiplication des séries de formations et des structures de police». Le patron de la Dgsn a rappelé que «la police algérienne forme actuellement environ 13.000 à 15.000 éléments par an pour atteindre, à la fin de l'année 2010, le nombre de 200.000 policiers formés en cinq ans». Et de poursuivre, que «le corps connaît une période de recrutement intense». Il a également fait état du taux de la présence féminine dans le corps de la police, estimé à environ 6% et qui est considéré comme étant le meilleur tant dans le monde arabe qu'en Afrique. Un tel pourcentage n'a toutefois pas atteint les taux réalisés mondialement, a-t-il fait savoir en insistant sur l'impératif d'augmenter le nombre de femmes dans ce secteur pour atteindre celui des Etats pionniers. Aussi, la cérémonie de sortie de promotion a commencé par la pose d'une gerbe de fleurs par le patron de la Dgsn à la mémoire des martyrs. Baptisée au nom de la martyre Fatiha Khoudja, tombée au champ d'honneur en 1957, les 491 nouvelles AOP ont paradé et effectué des exercices liées aux techniques de défense et de démantèlement d'armes.