La contestation populaire se poursuit toujours à Béjaïa. Les citoyens de différentes localités de la wilaya sortent de leur réserve pour dire toutes les insuffisances qui handicapent leur quotidienneté. Après les citoyens de deux communes limitrophes d'El Kseur et d'Amizour, qui ont exigé respectivement la fermeture d'un débit de boissons et le raccordement en gaz de ville de leurs localités, c'était hier, autour de ceux de Darguina, Ighil Ouazoug et d'Akbou de marquer leur mécontentement. En effet, les villageois de Tikerbache dans la commune de Darguina ont procédé hier, à la fermeture du siège communal en signe de protestation contre l'état de dégradation de l'axe routier de 10 km qui sépare le chef-lieu de leur village. L'assainissement était un autre facteur ayant motivé la manifestation d'hier. Reçus par le vice-président de l'APC, les citoyens frondeurs sont repartis avec l'espoir de voir les engagements pris se concrétiser sur le terrain. En attendant l'inscription du projet dans le cadre du prochain Plan de développement communal (PCD), le responsable communal s'était engagé à déblayer la route pour améliorer l'accès provisoirement. A Ighil Ouazoug dans la banlieue de la ville de Béjaïa, des manifestants ont symboliquement fermé l'axe principal de la ville pour dénoncer l'état de la route qui mène vers leurs quartiers. L'installation d'un nouveau commerce sur cette route rend plus difficile l'accès. A Akbou, les 100 bénéficiaires des logements Fnpos au quartier Sid Ali exigent la remise des clefs de leurs appartements afin de préparer dans les meilleures conditions la prochaine rentrée. La basse Kabylie vit au rythme de manifestations qui trouvent leurs raison d'être dans les nombreuses insuffisances que les citoyens endurent en cette période estivale. Lorsque ce n'est pas l'eau qui manque, ce sont l'électricité, les routes et l'assainissement qui font défaut. Les autorités sont constamment interpellées pour la prise en charge des doléances. Un été chaud pas seulement sur le plan climatique mais aussi dans les esprits des laissés-pour-compte.