A son arrivée à la tête de la wilaya, le wali avait pris la courageuse décision de délocaliser le grand marché informel de la gare en contrebas de l'ex-Médersa. Soucieux de l'intérêt des commerçants dont plusieurs n'avaient aucune autre ressource pour subvenir aux besoins de leurs familles, il demanda à l'APC de les affecter vers l'ex-souk El Fellah du centre- ville après, bien sûr, avoir régularisé leurs activités auprès de la direction du commerce. Une année après, sur les 18 locaux disponibles seuls deux commerçants occupent les lieux et exercent après avoir investi, pour l'un, plus de 60 millions de centimes dans la réfection et l'aménagement du fonds. Toutes les autres unités sont dans un état d'abandon et de laisser aller total. Le lieu ne dispose ni de gardien ni d'agent d'entretien et est devenu par la force des choses, un point de chute pour les délinquants. Les clients se font de plus en plus rares. Les deux occupants ne peuvent, à eux seuls, pallier à toutes les charges que nécessitent une bâttisse qui s'étend sur plus de 400 m2. Cet abandon des lieux a poussé les autres à réinvestir les abords de rues pour écouler leur marchandise. Ainsi et depuis quelques jours, un marché est en train de naître juste derrière la direction de la jeunesse et des sports en face du grand bazar dit Souk Errahma. Pour les fruits et légumes, et dans l'objectif de raser le marché de la gare, l'APC avait préconisé la création de six marchés de proximité. A ce jour, rien n'est fait, puisque l'ancien marché dont la clôture a été détruite, continue à fonctionner normalement, fait qui encourage les marchands à rester sur place. Ne reculant devant rien, ces commerçants circonstanciels investissent, dès 19 heures la placette Rahim Gualia pour la transformer en véritable marché aux puces. La commune gagnerait à organiser le commerce dans la ville surtout que le premier magistrat dispose de textes de lois. L'APC qui crie à l'insuffisance de ses entrées fiscales a devant elle une aubaine pour renflouer ses caisses à moins que l'anarchie qui règne soit voulue.