La décision du wali d'affecter les locaux réalisés au lieudit « Trig El Beidha » aux bouchers qui étaient sauvagement installés à l'intérieur du marché de Volani, fait grincer des dents. Les locaux réalisés par la direction de l'Urbanisme dans le cadre du programme présidentiel vont transformer radicalement le paysage d'un boulevard sur lequel se trouve un lycée. La décision du wali est motivée par « le souci de préserver la santé des citoyens des pratiques informelles de certains commerçants qui s'adonnent à la commercialisation des viandes en dehors des normes requises ». L'abattage clandestin a créé une situation de malaise pour les pouvoirs publics, d'où la décision de délocalisation qui ne reste pas du goût des bouchers. 42 bouchers sont concernés par l'opération qui implique les services agricoles, les bureaux d'hygiène communaux et vétérinaires, l'environnement et la direction du commerce. Selon le communiqué de la wilaya, « peu de ces bouchers passent par les abattoirs » quand bien même ces derniers sont délabrés et ont besoin de réhabilitations. La décision prise par le chef de l'exécutif intervient en marge de la rencontre qu'il a eue avec les principaux concernés par la lutte contre la fraude. La question, au-delà de l'action du wali, est de savoir si ces bouchers vont s'astreindre à cette décision sachant que la commercialisation des viandes va de pair avec celle des fruits et légumes.