Sept policiers afghans ont été tués et sept autres blessés dans deux attaques dans la province de Kaboul et le nord de l'Afghanistan, ont annoncé hier les autorités afghanes. Une équipe de déminage de la police rentrait dans la capitale mardi soir après avoir désamorcé une bombe dans le district de Paghman, à 30km à l'ouest de Kaboul, lorsque son véhicule a sauté sur une bombe artisanale, a indiqué le ministère de l'Intérieur. «Cinq braves policiers sont morts et quatre autres ont été blessés», selon le porte-parole du ministère, Zemaraï Bashary. Ce dernier a imputé l'attentat aux «ennemis de la paix et de la stabilité», terme habituellement employé par les autorités pour désigner les taliban. Il a précisé que la bombe avait été déclenchée à distance. Dans la province de Kunduz (nord), des insurgés ont attaqué un bâtiment gouvernemental, tuant le chef de la police du district d'Archi et un garde du corps, a indiqué le gouverneur local, Shaik Dadi. Le chef de la police est sorti de son quartier général pour venir en aide à ses hommes attaqués, mais «les talibans l'ont pris en embuscade et l'ont tué», a expliqué M.Dadi. «Le chef de la police du district d'Archi et un de ses gardes du corps ont été tués et trois autres policiers ont été blessés», selon la même source. Les violences à Kunduz, province calme jusqu'à il y a quelques mois, sont imputées au retour des insurgés, qui avaient fui la région après la chute des taliban fin 2001, chassés du pouvoir par une coalition internationale menée par les Etats-Unis. La région est aussi une nouvelle zone de transit d'équipements et de marchandises provenant du Tadjikistan et destinés aux forces étrangères stationnées en Afghanistan. Les violences atteignent actuellement des records absolus en Afghanistan, à huit jours des élections présidentielle et provinciale, faisant craindre une abstention massive et un scrutin peu crédible.