Dénonçant les restrictions de déplacements imposées aux Palestiniens, la haut commissaire aux droits de l'homme de l'ONU demande l'assouplissement immédiat de ces mesures. La haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, appelle Israël à cesser sa politique d'expansion des colonies, jugeant ces dernières «illégales», dans un rapport reçu hier, où elle dénonce de «graves violations» au cours de l'offensive de décembre. «Le gouvernement d'Israël doit cesser l'expansion de ses colonies, qui sont illégales», explique le rapport, qui fait le point sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens entre l'offensive israélienne de décembre-janvier dans la bande de Ghaza et le mois d'avril. Dans ce document, qui doit être présenté au cours de la prochaine session du Conseil des droits de l'homme à Genève, du 14 septembre au 2 octobre, Mme Pillay réclame également «l'arrêt immédiat des expulsions et des démolitions d'habitations de Palestiniens». Dénonçant les restrictions de déplacements imposées aux Palestiniens, elle demande en outre «l'assouplissement immédiat des mesures de restriction» limitant leur circulation en Cisjordanie et imposant un blocus de la bande de Ghaza. La «situation des droits de l'homme, déjà critique, n'a cessé de se détériorer» entre décembre et avril, insiste la responsable onusienne, faisant état «de graves violations» pendant l'offensive israélienne à Ghaza, menée en réponse aux tirs de roquettes palestiniennes contre l'Etat hébreu, qui a fait plus de 1400 morts palestiniens, selon les services d'urgence palestiniens. Elle énumère ainsi des problèmes de «détentions arbitraires, de tortures et mauvais traitements, des exécutions extra-judiciaires, des expulsions forcées et des démolitions de maisons, ainsi que l'expansion des colonies et les violences qui y sont liées, la restriction de liberté de mouvement et d'expression». Sur la question des détenus, la haut commissaire souligne en particulier le problème de l'impunité des responsables d'actes de violence, qui «constitue la base de leur persistance». «Il ne peut y avoir de paix durable sans le respect des droits de l'homme et sans responsabilité face aux violations» de ces droits, répète-t-elle.