Mascara est considérée comme l'une des plus importantes stations thermales en Algérie grâce à son tourisme thermal, notamment dans la région de Bouhanifia, située à 20 kilomètres du chef-lieu de wilaya. La wilaya de Mascara dispose de potentialités alliant tourisme et nature, à même d'assurer un atout complémentaire à l'agriculture, qui constitue l'élément essentiel du développement dans la région. Ce créneau s'appuie en premier lieu sur le tourisme thermal, notamment dans la région de Bouhanifia, située à 20 kilomètres de Mascara et qui est considérée comme l'une des plus importantes stations thermales en Algérie. Les sources d'eaux minérales, qui s'y trouvent, suscitent l'engouement des investisseurs et font d'elle un pôle d'attraction touristique doté de 44 hôtels totalisant une capacité d'accueil de 2251 lits. Dans le cadre du renforcement de ces capacités et pour être au diapason du flux sans cesse croissant de visiteurs venus, notamment pour des cures thermales, estimés à 150.000 touristes annuellement, la ville de Bouhanifia a bénéficié de 22 projets hôteliers privés d'une capacité totale de 981 lits pouvant générer 250 postes d'emploi, selon la direction du tourisme. Neuf de ces projets ont été lancés tandis que quatre autres sont en attente d'une homologation de la tutelle, conformément aux conditions d'exploitation exigées par les textes de loi en vigueur. La direction du tourisme de la wilaya a reçu des manifestations d'intérêt pour la réalisation de deux projets d'investissement, des projets qui sont à l'étude par la commission de soutien et de promotion touristique de la wilaya, a-t-on souligné. Les sources de cette ville ont été découvertes, selon des études d'historiens, à l'époque romaine. Leurs eaux étaient utilisées pour les bains d'où l'édification d'une forteresse militaire appelée «Aquasprincess». Un fellah a découvert, récemment dans son champ, des vestiges d'une ville romaine dont des études ont été effectuées «sur des pierres et des jarres utilisées pour la conservation de produits gras et de la semoule», a-t-on appris des services communaux. Selon d'autres sources, l'appellation de la ville de Bouhanifia remonte au XIVe siècle par attribution à une coupole du saint patron Abou Hanifia, né en 1279 à Baghdad et mort dans cette région à l'âge de 70 ans. Au XVIIIe siècle, une seconde coupole fut édifiée sur le côté ouest de l'oued où se trouve le mausolée de Sidi Sohbi. Des maisons ont été érigées dans cette région pour en faire un lieu de résidence, appelé aujourd'hui «Hdhar». Par ailleurs, la direction du tourisme de la wilaya de Mascara a publié, en collaboration avec l'entreprise de gestion touristique thermale de Bouhanifia, un guide pour faire connaître aux visiteurs les sites archéologiques que recèle la région, a indiqué un responsable du secteur du tourisme. Le même responsable a fait savoir que ce prospectus comporte des photos des monuments historiques et autres sites archéologiques, témoins d'un riche passé de la cité, notamment durant l'époque de l'Emir Abdelkader, aussi bien au centre-ville de Mascara, qu'à Ghriss, Guetna et à Sidi Kada, outre des photos de la commune de Beniane où se trouvent des vestiges romains (poterie, pierres et autres). Ce même guide touristique présente la ville thermale de Bouhanifia, ainsi que des structures publiques telle que l'université de Mascara, des sites naturels de rêve, des forêts récréatives, des espaces verts tout en mettant en exergue les potentialités économiques locales liées à l'agriculture et l'industrie. La publication de ce guide vise, selon le même responsable, à promouvoir le tourisme et sauvegarder le patrimoine culturel et historique de la région, ainsi que l'encouragement à l'investissement. Des opérateurs économiques et investisseurs, réunis dernièrement à Bouhanifia, selon le secrétaire de wilaya de l'Union générale des commerçants et artisans algériens, M.Mustapha BousbaPie, ont présenté plusieurs propositions dont l'aménagement des structures d'accueil, l'amélioration de la qualité des services, ainsi que l'ouverture d'agences bancaires et de locaux pour l'artisanat. Ces mêmes participants ont plaidé pour le développement du tourisme de masse afin de toucher toutes les couches de la société.