A priori, l'aspect financier est à l'origine de ce coup de tête inattendu. Il devait disputer hier soir son premier match officiel sous les couleurs de sa nouvelle équipe saoudienne d'Al Ittifak. Cependant, contre toute attente, Lazhar Hadj Aïssa drible tout le monde pour prendre l'avion et renter chez lui à Batna. En effet, la nouvelle est tombée tel un couperet du côté du royaume wahhabite où on attendait avec impatience de voir à l'oeuvre celui qu'on surnomme «Baggio Al Arab» à l'occasion de la première journée du championnat saoudienne dont le coup d'envoi a été donné hier. En effet, visiblement non content du traitement dont il a fait objet depuis qu'il a rejoint la ville phare de Dammam, notamment de la part de la direction du club d'Al Ittifak qui tardait à lui verser d'abord l'argent représentant sa prime de signature (1,2 million de dollars Ndlr) ainsi que la villa et la voiture qu'on lui avait promis de mettre à sa disposition une fois sur place, l'enfant de Batna a surpris tout le monde en prenant ses bagages et rebrousser chemin vers son pays. «Il n'a consulté aucun dirigeant. Hadj Aïssa a pris ses bagages pour prendre l'avion à destination de la capitale égyptienne, Le Caire avant de rejoindre son pays natal», a indiqué hier la presse saoudienne. Selon le quotidien Al Riadhi, l'ancien maître à jouer de l'ES Sétif, «s'est révolté après avoir constaté une non-considération de la part des dirigeants du club saoudien à l'instar de Zaki Salah et Khaled Al Hor, lesquels n'ont pas pu régler les doléances du joueur», a écrit le journal en question. Questionné sur les raisons ayant poussé Hadj Aïssa à quitter prématurément le territoire saoudien, le président d'Al Ittifak a affirmé sur les mêmes colonnes, qu'il a essayé de le convaincre de rester et trouver une solution à ses problèmes, mais en vain, selon ses dires. «Je lui ai demandé de rester et que je m'occuperais personnellement de ses préoccupations mais il a décidé de partir. Tout ce que je peux vous dire, en tous cas, c'est que son dossier est au niveau de notre fédération. Il ne peut donc pas aller ailleurs. Cela dit, on ne désespère pas que Hadj Aïssa revienne à de meilleures sentiments», a ajouté le n°1 du club saoudien. Par ailleurs, dans un autre article consacré au départ du joueur algérien intitulé la fuite de Hadj Aïssa, le journal Al Youm a accusé le président sétifien Abdelhakim Serrar d'avoir manipulé son joueur en lui demandant de quitter l'Arabie Saoudite. Il semblerait aussi, qu'une équipe d'Angleterre avec laquelle Hadj Aïssa était en contact aurait récemment relancé sa piste. Il est attendu, dans les jours, à venir, pour effectuer des tests chez cette équipe d'après les dernières informations. Du côté de la direction du club champion d'Algérie en titre, on ignore, pour le moment, les véritables motifs ayant conduit Hadj Aïssa à se comporter de la sorte même si l'hypothèse du non-paiement du joueur reste pour le moment la mieux indiquée.