Un des événements du festival est la projection, en présence du producteur Yacine Laloui, du film créé par 10 cinéastes d'Afrique pour le Festival culturel panafricain d'Alger 2009. Découvertes, atouts, exigences sont les maîtres mots de ce festival dont la nouvelle édition se tiendra du 26 septembre au 4 octobre. Ce festival du cinéma qualifié du plus réunionnais et le plus ouvert au monde, le Fifai-Le Port, donne ainsi rendez-vous aux amateurs du 7e art afin de se familiariser avec le cinéma du monde en général et de l'Afrique en particulier. «Un festival comme le Fifai- Le Port, ´´c'est une histoire´´, car d'autres éditions le précèdent: pour nous, ce fut 1993-2003, la préfiguration, et depuis 2003, le ‘'vrai'' festival d'une cité, de l'île, de toute la région sud-ouest de l'océan Indien. Ce sont des actions culturelles publiques, pour défendre des films, et souvent réparer des injustices flagrantes, constantes. Loin des profusions molles d'images. Ce qui compte humainement, désormais, c'est l'intensité du regard, du partage de regards», nous affirme-t-on. Entre nouveaux et anciens, le festival, entend soutenir, par évocation, le passé prestigieux du 7e art à travers cette année le film Come back Africa, tourné en 1958 en Afrique du Sud par Lionel Rogosin. Un film, dit-on, culte du «cinéma vérité». Le Festival international du film d'Afrique et des îles se veut riche en thématiques, déclinant une variété de films dans différents espaces et ce, sur des thèmes en constant développement. Fêter le cinéma à l'île de la Réunion c'est d'abord offrir et mettre en lumière les nouvelles réalités des auteurs cinéastes des pays du Sud à partir de regards neufs portés sur le Maghreb et des nouvelles visions d'Algérie, la réalité des deux Congo mais aussi grâce à l'écran musical pour des films sur les musiques des îles créoles plurielles et les diasporas en création. Dépeindre la planète dans sa diversité humaine, esthétique, cinématographique, le tout en se confrontant à des idées et à un mélange de genres est sans aucun doute le propre de ce festival. L'Algérie sera présente à travers un panel aussi bien large qu'original et novateur. Du cinéma nouveau sera ainsi représenté par le souffle actuel du cinéma algérien, Tarig Teguia et son dernier film In land, dans la catégorie «Film de festival» sera en compétition, avec Fathma Zohra Zamoum avec le film Z'har (Algérie/Fr, docu-fiction 78'. 2008). Aussi, en matière de long métrage, sera projeté en hors compétition cette fois, La Maison jaune de Amor Akkar (Algérie, fiction 35'. 2007). Un superbe film qui a déjà glané de nombreux prix permettant à son réalisateur de renouer avec le cinéma après une longe traversée du désert. Au programme aussi, deux courts métrages: l'un sera projeté lors de la soirée d'ouverture, il s'agit du fameux Sektou (Ils se sont tus) de Khaled Benaïssa, prix du Taghit d'or au dernier festival du court métrage de Taghit (Algérie) et Etalon d'or de Yannenga au dernier Fespaco, le second court métrage est C'est dimanche (France/Algérie, fiction 30', 2008) de Samir Guesmi, Etalon d'argent à la 20e édition également du Fespaco. Au programme aussi le documentaire Gerboise bleue (Algérie/France, Doc 90'. 2009) de Djamel Ouahab sur les effets dévastateurs et les dommages irréparables causés par cette bombe dans le sud de l'Algérie en 1963. Vues d'Afrique est un inédit-événement du festival, si l'on peut le considérer ainsi. C'est la projection en présence du producteur Yacine Laloui et un des réalisateurs, Mama Keita, du film créé par les cinéastes d'Afrique pour le Festival culturel panafricain d'Alger 2009. Intitulé L'Afrique vue par...cette manifestation a réuni en effet, 10 courts métrages, 10 regards de réalisateurs éminents portés sur l'Afrique entre passé, présent et avenir. Des films financés par la société algérienne Laith Media. Ces réalisateurs qui nous ont fait l'honneur d'être présents en effet entre le 4 et 20 juillet dernier, à Alger (à l'exception de deux) sont Teddy Matera (Afrique du Sud) avec Telegraph to the sky, Rachid Bouchareb avec Exhibitions «Zoo humain», un documentaire poignant sur le destin de ces colonisés vendus comme des animaux de cirque au début du siècle, Zézé Gomboa d'Angola avec Bonjour d'Afrique, Gaston Kaboré du Burkina Faso avec 2000 générations d'Africains, Balfu Bakupa Kayinda avec Nous aussi nous avions marché sur la lune, Flora Gomes (République de Guinée Bissau) avec L'empreinte de tous les temps, Mama Keita, de la Guinée avec One more vote for Barack Obama, Sol Calvaho du Mozambique avec Coquillage et Nouri Bouzid, avec Errance. Le Festival International du film d'Afrique et des îles c'est aussi l'hommage rendu à la Mama, Miriam Makéba et à Humberto Solas et au Cinéma national cubain de Alfredo Guevara. Aussi, ce sont plus de 100 titres de films, des Antilles, de Cuba, de l'Algérie, des deux Congo entre autres, entre courts et longs métrages qui seront mis à la disposition du public et ce dans un cadre des plus conviviaux et chaleureux celui du Festival international du film d'Afrique et des îles.