Pour cette année, l'Algérie accueille de nombreux membres de sa communauté établie à l'étranger. Après plusieurs années, les membres de la communauté algérienne établie à l'étranger vont enfin passer le mois de Ramadhan auprès de leurs familles car la période des vacances scolaires et des congés coïncide avec celle du mois sacré. «Cela fait des années que je n'ai pas passé le Ramadhan parmi les miens. C'est dire que l'ambiance ramadhanesque de mon pays m'a tellement manqué», a confié Rachid, étudiant en médecine à Paris. Même si c'est pour quelques jours seulement, ils ont programmé leurs vacances depuis le début de cette année, afin de partager une ambiance riche en divertissements et retrouvailles. Tel n'est pas toujours le cas à l'étranger et en particulier en Europe où cette communauté souffre en ce mois sacré de l'absence d'une atmosphère chaleureuse. Sur un autre plan, les dernières dispositions prises par les compagnies de voyage ont encouragé les émigrés à venir jeûner chez eux. D'autant plus que ces derniers bénéficieront d'une réduction sur le prix du billet du transport maritime de l'ordre de 50% afin de leur permettre de s'offrir le voyage en famille. «Cette disposition est l'une des raisons principales qui nous ont incités mes deux enfants et moi à passer la première décade du mois sacré au bled», témoigne Saïda, résidente à Lille. Ces mesures encouragent nos émigrés à visiter plus leur pays natal et la majorité a souvent apprécié les nouvelles dispositions prises par le gouvernement pour faciliter l'accueil et le déplacement à travers les aéroports et les ports qui reçoivent en cette saison estivale, un rush de vacanciers et ce, depuis le mois de juin, en attendant une forte augmentation du nombre de voyageurs durant ce mois sacré qui coïncide avec celui des vacances. Cela permettra aussi à la communauté algérienne établie à l'étranger de profiter des belle plages et de nos sites. L'Algérie accueille un nombre très important d'émigrés résidant aux quatre coins du monde. Cela dit, la majorité est installée en France et préfère passer ses vacances au bled. Ainsi, Hamid, un jeune Algérien qui poursuit ses études supérieures à Paris, a préféré décaler son retour au pays pour le Ramadhan afin de passer ce mois sacré avec sa famille et ses proches. Il en profitera pour assister au mariage de l'une de ses cousines, qui sera célébré juste après le mois du Ramadhan. De son côté, Hadjira ne pourra passer que les quinze premiers jours du mois de jeûne auprès de sa famille. Cette jeune maman de 35 ans devrait retourner en Italie pour que son fils puisse rejoindre l'école. Elle estime que la fête de l'Aïd sera bien triste loin de son pays, sa mère et sa famille. Plusieurs Algériens, qui vont passer pour la première fois le Ramadhan en août, ont programmé leur congé durant ce mois. Au moment même où l'Algérie enregistre un grand nombre d'émigrés venus de partout, le Ramadhan de cette année s'avère des plus éprouvants pour la majorité des Algériens. Les familles algériennes appréhendent fortement cette période: cherté de la vie, canicule, rentrée sociale...