«Il est de notre devoir de mémoire de léguer ce patrimoine, cher aux Oranais, aux générations futures», a articulé Rabéa Moussaoui. La 2e édition du Festival de la musique et de la chanson oranaises semble fin prêt. Le coup d'envoi de cette manifestation culturelle, sera donné aujourd'hui au théâtre de verdure «Hasni-Chekroun». Placée sous le haut patronage de Mme la ministre de la Culture et du wali d'Oran, elle s'inscrit dans le cadre des manifestations visant la protection du patrimoine culturel. De même que ce sera l'occasion pour ses «parrains» de démontrer que la chanson oranaise, c'est aussi des paroles convenable et de l'authenticité. Pour Mme Rabéa Moussaoui, la première responsable de la culture à Oran: «Ce festival, dans sa deuxième version, dédiée aux regrettés M'Hamed Benzerga et Ahmed Saber, chanteurs oranais qui avaient marqué leur passage dans la vie culturelle locale et nationale, se veut un cadre idéal pour perpétuer la chanson oranaise». Et d'ajouter qu'«il est de notre devoir de mémoire de léguer ce patrimoine, cher aux Oranais, aux générations futures». Elle a soutenu, également, qu'elle tente de rassembler les fragments de l'histoire de la chanson et de la musique oranaises par l'encouragement des jeunes talents avant d'ajouter qu'il faut s'attendre à «une grande surprise» pour cette édition qui sera également une opportunité pour les «vétérans» de la chanson oranaise de renouer avec leur public. A cet effet «Un hommage très particulier sera rendu à ces artistes, qui ont été le prélude de la chanson oranaise. Il s'agit, à vrai dire, d'artistes qui ont ravivé la mémoire en enregistrant des qacidate de nos chouyoukh, ils représentent un pan entier de notre patrimoine national», a-t-elle encore rajouté. Le retour aux sources est une vertu et rendre hommage aux gloires du passé est un devoir. L'objectif de cet évènement qui se tiendra jusqu'au 31 août courant, avec comme tête d'affiche Houari Benchenet, est de faire renaître un style qui est menacé de disparition malgré le chemin tracé par les aînés, qui continuent à subjuguer les connaisseurs de la musique oranaise. La soirée d'ouverture va certainement drainer un monde fou et fin connaisseur. De nombreux mélomanes du genre immortalisé, seront bercés par le verbe. Ainsi, un spectacle haut en couleur sera ouvert, tradition oblige, par les coups de baroud et les acrobaties locales, qui seront effectués par des troupes folkloriques de S'hab El Baroud Oua El Carabila. Lors de cette soirée, les interprètes du verbe à la fois mélancolique, nostalgique et figuré, dont le nombre, est d'une vingtaine de jeunes talents, concurrents dans ce festival, vont noyer les présents dans les complaintes des années de gloire de la chanson oranaise. En termes de programmation, il y aura une moyenne de 7 à 8 chanteurs par soirée.