C'est, en tout cas, ce qu'a révélé une étude présentée lundi au cours d'une Conférence internationale sur le cancer, organisée par la Fondation Lance Armstrong à Dubaï. Selon cette même étude, il devrait y avoir, pour cette année, 12,9 millions de nouveaux cas de cancer à travers le monde, ce chiffre jugé alarmant pourrait fortement augmenter pour atteindre 16,8 millions en 2020 et 27 millions en 2030. Le cancer constitue l'un des problèmes de santé publique à l'échelle mondiale et l'une des préoccupations majeures en matière de recherche dans toutes les régions du monde, ce qui pousse les promoteurs de cette étude à prévoir un déficit des dépenses de traitement d'environ 217 milliards de dollars (151 milliards d'euros) et appelle les pays de la planète à intensifier leur lutte contre le cancer, en dépit de la crise économique mondiale. Ces nouvelles données montrent parfaitement quelle sera la trajectoire de progression du cancer, si aucune action n'est immédiatement engagée. Le cancer est devenue l'une des causes essentielles des décès dans le monde, mais la majorité des personnes atteintes de cette maladie vivent dans les pays en voie de développement dont l'Algérie. Environ 35.000 nouveaux cas de cancer sont diagnostiqués chaque année en Algérie avec une augmentation de plus de 50% du nombre de cas depuis une décennie. Avec 22% des cancéreux en Algérie, le cancer du sein occupe la première place, suivi du cancer du colorectum qui représente 12% des cancers de l'homme. Le cancer colorectal se développe lentement et de manière prévisible, il peut donc être guéri lorsqu'il est diagnostiqué dès le début. On distingue aussi, le cancer du col de l'utérus qui se situe au troisième rang avec 7,5%. Selon les médecins, prévenir le cancer revient «moins cher que le traiter» et une vision préventive de santé publique à long terme est l'approche «la plus logique, la plus scientifique et la plus rentable pour lutter contre le cancer». Mais cela ne reflète pas la situation actuelle de cette pathologie au niveau national où le nombre de cas est en constante augmentation. A noter qu'une enquête nationale lancée par l'Institut national de la santé publique (Insp) est en cours. C'est donc un grave problème de santé publique, il faut dès maintenant prendre conscience de la gravité de la situation et miser sur un programme national de prévention du cancer et pas seulement de lutte contre le cancer, puisque celle-ci est basé sur plusieurs aspects de la vie: tabagisme, pollution, alimentation, soleil ou encore exposition à des produits chimiques.