Photo : Riad De notre correspondant à Béjaïa Kamal Amghar La ville de Béjaïa vibrera cette semaine aux rythmes du second Festival national de la chanson et de la musique kabyles. Un grand rendez-vous culturel dédié aux grands maîtres et aux stars montantes de cet art lyrique authentiquement algérien. Le coup d'envoi de la manifestation sera donné aujourd'hui à la maison de la culture Taos Amrouche pour se poursuivre jusqu'au 8 du mois de décembre en cours. Une riche palette d'activités a été fignolée par les organisateurs qui promettent des tableaux colorés et chatoyants. Les grands ténors du style kabyle seront, évidemment, de la fête. Conçue comme un hommage prolongé aux grandes figures de ce genre musical à l'instar d'Alloua Zerrouki, de Cherif Kheddam et de Nouara, cette deuxième édition sera rehaussée par la présence de compositeurs et d'interprètes de renom, dont Kamel Hamadi ou Lounis Aït Menguellet. Des vedettes comme Nouara, Hamid Medjahed, Abdelkader Bouhi, Amour Abdenour, Rabah Asma, Hassiba Amrouche, Hsinou et des troupes, tels l'orchestre Ahbab Cheikh Saddek El Béjaoui, le groupe Tagrawla et le groupe Abranis, sont aussi attendu pour marquer de leur empreinte cet événement tant attendu. «Nous avons invité tout le monde. Je souhaite vivement que tous nos artistes, notamment ceux qui travaillent à l'étranger, soient des nôtres», a récemment annoncé Mohamed Benbaba, commissaire du festival, qui promet également «beaucoup d'autres surprises» aux mélomanes et au grand public. Des dizaines d'amateurs et de nouveaux talents sélectionnés à travers les wilayas de Béjaïa, Tizi Ouzou, Bouira, Jijel, Boumerdès, Bordj Bou Arréridj et Alger se produiront pour la même occasion dans le cadre d'un concours qui gagne progressivement ses lettres de noblesse. Des prix alléchants sont, bien entendu, institués pour donner davantage de piquant à cette compétition. «Le but est de faire découvrir et de promouvoir de jeunes talents de la musique et de la chanson kabyles. Nous voulons réussir un véritable festival loin des journées folkloriques. Car un festival doit marquer les esprits de la société et laisser des traces par son impact», insiste Benbaba. En plus des concerts prévus à la maison de la culture du chef-lieu de wilaya, les établissements culturels des communes de l'arrière-pays profiteront, comme il est de tradition, de cette aubaine pour abriter des galas musicaux. Un colloque qui se penchera sur l'histoire et les tendances actuelles de la musique kabyle est également au menu. Des chansonniers, des éditeurs, des critiques et des universitaires animeront des débats sur les sources premières, les contraintes et les perspectives de la chanson kabyle. «Il y aura aussi des ateliers pour les artistes. Cette deuxième édition verra également la présence de grands musicologues, de docteurs et d'académiciens qui donneront des conférences», précise encore Benbaba. D'autres activités artistiques se tiendront en marge de ce festival dont des projections de films et des expositions de photos et de documents sur les promoteurs et les figures de proue de la musique et de la chanson kabyles. Placé sous le thème générique «Si la Kabylie m'était chantée… », l'événement s'annonce grandiose. Le ministère de tutelle et les autorités locales y ont apporté un concours financier et matériel conséquent.