Neuf personnes, dont quatre membres d'une même famille, ont été tuées et plus de 35 blessées dans une série d'attaques hier en Irak, selon des sources médicales et sécuritaires. A Baqouba (60 km au nord de Baghdad), quatre membres d'une même famille, dont deux femmes, ont été tués par l'explosion d'une bombe au passage de leur véhicule, a affirmé un officier de la police. Les victimes appartenaient à la famille d'un chef des Sahwa, les groupes de miliciens créés en septembre 2006, avec l'aide des troupes américaines, par des chefs tribaux sunnites voulant en découdre avec le réseau Al Qaîda, et passés totalement en avril sous le contrôle du gouvernement irakien. A Baghdad, trois personnes ont été tuées et 35 blessées dans l'explosion d'une voiture piégée dans le quartier de Bab al-Mouazam (nord), selon des sources au ministère de l'Intérieur et à la Cité médicale de la capitale irakienne. Une bombe de faible intensité a d'abord explosé dans un mausolée chiite blessant un garde, selon un témoin. Lors de son évacuation, une voiture piégée, garée dans un parking non loin, a explosé, a-t-il ajouté. Cette seconde détonation a fait trois morts. Dans un autre quartier de la capitale irakienne, un civil a péri dans une attaque à la bombe. Le 19 août, un double attentat au camion piégé en plein coeur de Baghdad a visé les ministères des Affaires étrangères et des Finances, faisant une centaine de morts et plus de 600 blessés, l'attaque la plus sanglante dans la capitale irakienne depuis février 2008. A Mossoul (350 km au nord de Baghdad), un policier de la circulation a été tué par une bombe qui a explosé au passage d'un véhicule militaire, selon une source de sécurité. La région de Mossoul reste l'une des plus violentes en Irak. Les attentats et les assassinats y sont quasi-quotidiens. La région connaît également de fortes tensions entre communautés arabe et kurde. L'Irak connaît depuis août une forte recrudescence des attaques. Le mois d'août a été le plus sanglant en Irak depuis plus d'un an, marquant un défi pour le Premier ministre Nouri al-Maliki qui se présente comme le champion d'un retour au calme.