Donald Boström, le journaliste suédois a témoigné hier sur la réalité des actions de l'armée israélienne impliquée dans le commerce d'organes prélevés sur les corps des victimes palestiniennes tuées lors des deux vagues de l'Intifadha. Ce spécialiste de la question palestinienne, qui s'est déplacé dans les territoires occupés près d'une trentaine de fois et qui a publié ses informations dans le journal Aftonbladet a été l'invité de la Fédération nationale des journalistes algériens qui a organisé une rencontre avec les membres de la corporation à la Maison de la presse de Kouba. Il a ainsi souligné, qu'il a été mis au parfum de l'affaire de trafic d'organes suite à des informations émanant des représentants de l'ONU basés en Palestine. Il a ensuite rencontré des familles des victimes qui ont subi des autopsies pour que leurs organes soient prélevés et vendus. Cette enquête n'a pas valu au journaliste que des titres de noblesse. Sa famille et lui sont également l'objet de menaces quotidiennes. C'est pour briser cette pression, qu'il a décidé d'accepter les invitations des syndicats arabes de se rendre dans certains pays afin de continuer à témoigner sur les crimes de l'armée israélienne. Le journaliste compte se rendre également en Syrie et en Jordanie pour poursuivre son action de soutien au peuple palestinien. La rencontre d'hier a été aussi l'occasion pour des militants des droits de l'homme d'appeler à des poursuites judiciaires contre l'armée et le gouvernement israéliens devant les juridictions internationales. Cet appel émane, notamment de Hocine Khaldoun, président de l'Association algérienne de promotion de la culture juridique. Des représentants de l'ambassade de Palestine à Alger ainsi que des membres d'autres associations comme la Forem ont aussi apporté leur soutien au travail du journaliste. Ce dernier a eu également une entrevue avec Abdelaziz Belkhadem, représentant personnel du président de la République comme témoignage de solidarité avec son action. Dans son article, l'auteur précise qu'en 1992, les jeunes lanceurs de pierre palestiniens étaient victimes de ce trafic. Transportées dans des hôpitaux les victimes ne réapparaissaient que cinq jours plus tard sans aucune explication sur les raisons de l'autopsie qu'ils ont subie. Des incisions étaient visibles du ventre jusqu'au menton avec plusieurs points de sutures, ce qui n'a pas manqué d'éveiller la curiosité des familles en Cisjordanie et à Ghaza.