D'une pierre, deux coups, la secrétaire générale sait que quand le bâtiment va, tout va. La secrétaire générale du Parti des travailleurs se polirise sur le social et mise sur le thème porteur du logement. Louisa Hanoune incite les pouvoirs publics à procéder à la distribution des logements finis et à reprendre les projets de construction de logements, à l'arrêt. D'une pierre, deux coups, la secrétaire générale sait que quand le bâtiment va, tout va. Elle plaidera la cause des mal-logés et des sans-emploi. Elle semble, d'ailleurs, cibler, par le biais de la relance des projets à l'arrêt, la création de postes de travail, autre sujet social. Son appel lancé jeudi dernier, à partir de la Mutuelle des matériaux, à Zéralda, où elle a réuni les membres des bureaux des comités de wilaya des élus du parti, ne s'est pas résumé à ce seul sujet. Louisa Hanoune a appelé surtout à «encourager la formule du logement social» et à la «confiscation des logements inoccupés». A ce propos, l'Algérie compte un peu plus de 1,5 million de logements inoccupés. Le fameux programme de construction d'un million de logements lancé par le Président Abdelaziz Bouteflika tarde à voir le jour. Une proche attribution d'une partie de ces logements réalisés n'est toujours pas prévue. D'ailleurs, les récentes prévisions du ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, ne situent la prochaine livraison, qu'à la fin du mois de septembre 2009. Ces logements entrant dans le cadre du programme d'un million de logements promis par le président de la République enregistrent un retard. Ce que tente d'argumenter Noureddine Moussa selon lequel le programme quinquennal d'un million de logements a atteint un taux de réalisation de 83%. Concrètement, cela revient à dire que 827.565 logements ont été livrés depuis 2004. L'année passée, pas moins de 220.843 logements ont été réceptionnés, enregistrant un taux de 80% des objectifs inscrits pour l'année en question. Durant le même exercice, 225.492 autres unités ont été lancées soit un taux de 93% environ des objectifs visés. Des chiffres qui apporteraient de l'eau au moulin de la chef de file du Parti des travailleurs qui saura, certainement, faire de ce sujet son cheval de bataille, voire de Troie. Elle profitera aussi pour souligner que «les réformes économiques et financières engagées par l'Etat l'obligent à accorder également un intérêt particulier au domaine de la formation notamment l'enseignement supérieur», allusion faite à la loi de finances complémentaire. Remettant en cause le système LMD, Hanoune soutient que «l'Algérie a besoin de diplômes de haut niveau, chose que ce système ne peut pas assurer», appelant ainsi à faire le bilan de ce système.