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Louisa Hanoune appelle à prendre en charge les préoccupations de la jeunesse à l'ouverture du 2ème congrès de l'Organisation des jeunes pour la révolution
Photo : Sahel Par Amar Rafa La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a estimé que le relèvement du SNMG décidé par la tripartite n'aura d'impact certain sur le pouvoir d'achat que s'il s'accompagne de certaines décisions du gouvernement, notamment l'abrogation de l'article 87 bis, la révision de la distribution des logements sociaux et le plafonnement des prix des produits de première nécessité. A l'ouverture du 2ème congrès de l'Organisation des jeunes pour la révolution, hier à Zéralda, elle a souligné les importantes décisions de la tripartite, dont l'octroi d'indemnités avec effet rétroactif aux enseignants et l'augmentation de 25% du SNMG, relevant toutefois que l'Etat a consacré 230 milliards de dinars à ces hausses, alors que le Premier ministre a estimé qu'elles nécessitaient 370 milliards de dinars, soit une contradiction entre le gouvernement et l'APN. Selon elle, ces «acquis» traduisent que le pays est à la fin de la période de crise, marquée, depuis 1997, par le vote de toutes les lois anti-nationales, dont le plan de réajustement structurel, et des contre-réformes. Le rejet des propositions de loi introduites par son parti devant la chambre basse du Parlement, entre autres le plafonnement des prix des produits de première nécessité, dénote le degré de décomposition qu'a atteint l'institution législative du fait de l'intrusion du pouvoir de l'argent et des lobbys dans la politique. Et de réitérer la volonté de sa formation politique à poursuivre la lutte pour la renationalisation de toutes les entreprises bradées durant la période difficile. Devant les invités de nombreux pays, dont la France, la Turquie, la Palestine, le Bangladesh et les représentants de 45 wilayas, Louisa Hanoune a évoqué le match de football entre l'Algérie et l'Egypte, décodant le message politique livré par la jeunesse algérienne depuis 6 mois déjà. D'après elle, la mobilisation de la jeunesse pour défendre son histoire, qui a permis aussi de mettre en place des passerelles entre l'Etat et le peuple, dont le pont aérien en réponse aux attentes de la jeunesse, démontre que «quand la volonté politique rencontre les attentes du peuple, on peut réaliser des miracles». La mobilisation spontanée ayant entouré ce match, surtout qu'elle n'a pas été décidée par les pouvoirs publics, prouve que «le peuple algérien est civilisé, organisé». Il n'a été enregistré aucun acte de violence, a-t-elle estimé, ajoutant que «les manifestations pacifiques ayant rassemblé des millions de jeunes de toutes les wilayas et de l'émigration, au cours desquelles le pays a retrouvé ses deux fondements linguistiques, arabe et berbère, illustrent bien qu'une partie du brouillard qui a enveloppé le pays après l'élection présidentielle commence à se dissiper. Nous commençons à enregistrer des réussites dans des domaines aussi divers que l'économie et les droits, etc.». Mme Hanoune considère que «le pays a ouvert une nouvelle phase spécifique. Si tel est le message délivré par la jeunesse, il appartient aux politiques de prendre leurs responsabilités». Il y a nécessité de donner des gages à cette jeunesse par la prise en charge de ses préoccupations : emploi, logements sociaux et réouverture des entreprises publiques. C'est dans cette logique de réussite que la secrétaire générale a annoncé l'organisation par le Parti des travailleurs d'une conférence internationale ouverte, «dédiée aux thèmes de la guerre et de l'exploitation. Cette conférence qui se déroulera au mois de septembre 2010, pour la première fois dans un pays africain et arabo-berbère, a déjà reçu l'aval du SG de l'UGTA, et verra la participation de syndicats et de partis. Elle sera l'occasion de réhabiliter la place du pays dans le concert des nations et de démontrer que l'Algérie est sortie de l'ornière de la violence et a retrouvé sa sérénité grâce à des politiques algériennes».