Le téléphérique de Skikda a été mis en service, hier, au cours d'une cérémonie présidée par le ministre des Transports, M.Amar Tou. La traversée de 1716 mètres entre les cités Bouabaz et Bouyala, en passant par la station intermédiaire ´´Mohamed-Boudiaf´´ au centre-ville, était exceptionnellement gratuite, à l'occasion de cette mise en service, pour les premiers usagers des 22 télécabines panoramiques, de forme ovoïde, constituant ce moyen de transport. Durant les 8,30 min du trajet, les passagers peuvent admirer une magnifique vue panoramique de l'antique Rusicada à travers les vitres spacieuses de ces télécabines pouvant contenir chacune 15 personnes. Le ministre des Transports a mis l'accent, à cette occasion, sur la dimension touristique de moyen de transport et sur l'impact du téléphérique qui devrait faciliter les déplacements en ville - les 22 télécabines pourront en effet transporter quelque 2000 passagers par heure - tout en contribuant à atténuer la circulation automobile à Skikda. M.Tou, appelant dans ce contexte au maintien en l'état et à l'entretien de cet acquis, a souligné que la station intermédiaire ´´Mohamed-Boudiaf´´ constitue désormais un ´´trait d'union´´ pour les habitants des cités desservies qui pourront emprunter le téléphérique moyennant la somme modique de 20 dinars, à l'instar du tarif pratiqué à Tlemcen et à Constantine. Une enveloppe financière de 1,3 milliard de dinars a été nécessaire pour la réalisation de ce téléphérique qui devait entrer en exploitation à la fin du premier trimestre de l'année 2009, rappelle-t-on. Lancés par la firme suisse Garavanta et la société algérienne Sapta en avril 2007, les travaux devaient en effet être achevés dans le courant du 2e semestre 2008, mais ont été «contrariés», selon les responsables en charge du projet par «la nature du sol qui a nécessité la pose de pylônes à une profondeur de 30 mètres, en particulier au niveau de la station Mohamed-Boudiaf», ainsi que par des «perturbations, début 2008, dans les approvisionnements en matériaux de construction».