Depuis 2007, la ville des Ponts est devenue la cible des activistes du Gspc. Après l'explosion d'une première bombe, la semaine dernière à El Hania, relevant de la wilaya de Constantine, trois autres bombes dont l'une a été désamorcée, ont été placées dans cette même région. C'est en fin de journée, mercredi dernier, que les deux autres engins ont explosé. Un garde communal a été blessé, à la suite de l'explosion de la deuxième bombe. Il sera transporté à l'hôpital militaire de Constantine. Cela s'est passé exactement à 500 mètres d'un poste de la garde communale, plus exactement à Oued Defla, en contrebas du chemin de wilaya 133. Selon des sources sécuritaires, les services de la Gendarmerie nationale étaient visés, soulignant qu'au moins 9 terroristes ont réussi à pénétrer dans la ville malgré l'important dispositif sécuritaire déployé par les différents corps de sécurité. L'objectif est donc clair, les terroristes qui activent au profit de ce qu'on appelle le Gspc, branche présumée d'Al Qaîda au Maghreb, tentent d'accomplir une mission afin de «redonner espoir de suivie à cette organisation à partir de Constantine». Seulement, cette tentative a encore échoué. Il est, en effet, impossible pour les sbires de Abd El Malek Droukdel alias Abou Mossaâb Abd El Ouadoud, n°1 du Gspc, de réussir un acte terroriste dans la capitale de l'Est. Constantine, de par sa géographie complexe, possède aussi un terrain accidenté et difficile à contrôler de l'extérieur, contrairement à d'autres villes, surtout avec les moyens de lutte déployés par le commandement de la 5e Région militaire. Depuis 2007, Constantine est devenue la cible du Gspc. En 2007 d'ailleurs, plusieurs jeunes dont des universitaires aveint pris le chemin des maquis vers Jijel et Skikda. Plus d'une vingtaine quitteront leurs familles, pour aller rejoindre ce qu'ils qualifient de djihad. Sans foi ni loi, les chefs terroristes préparent même des enfants pour d'éventuels attentats. C'est le cas du petit Mezhoud, fils d'un émir abattu il y a trois ans dans une embuscade. Il héritera du pseudonyme de son père, Abou El Miaâd. A treize ans, il a été arraché à sa mère, dans des circonstances confuses. Selon les informations en possession des forces de sécurité, il se trouve actuellement dans les maquis de Jijel, où il a été pris en charge par l'obscur Ammar, chef terroriste et émir de la zone 6. Il est recherché depuis les années 90. Les plus hautes instances militaires appellent à la vigilance et au maintien du dispositif sécuritaire.