Un colonel de l'ANP, un artificier ainsi que deux autres soldats ont été blessés, jeudi dans la matinée, dans l'explosion d'une bombe de fabrication artisanale qu'ils étaient en train de désamorcer dans la région de Yakouren, a-t-on appris hier de sources sécuritaires dans la wilaya de Tizi Ouzou. L'explosion de cette bombe, qui a grièvement atteint les quatre militaires, s'est produite vers 10h sur une route près du village Tifrit Aït Lhadj, dans la commune d'Akarou, relevant de la daïra de Yakouren. L'engin explosif a été placé au bord d'un chemin où le passage des unités de l'ANP en stationnement dans cette région, réputée être l'une des plus importantes bases arrière du GSPC en Kabylie, est fréquent. Les victimes de cette explosion, due vraisemblablement à une erreur de manipulation de la bombe, ont été évacuées en urgence vers l'hôpital militaire d'Aïn Nâaja. Selon des sources fiables, l'officier supérieur de l'ANP qui coordonnait les opérations antiterroristes dans la région aurait perdu ses deux jambes dans cette explosion. Il est à rappeler que c'est le second attentat à la bombe qui cible les forces de l'ANP dans la wilaya de Tizi Ouzou en une semaine. En effet, vendredi dernier dans la journée, un militaire a été tué et deux civils ont été légèrement blessés dans l'explosion d'une bombe artisanale qui a ciblé un convoi militaire près du village Taboudoucht, sur la route menant de la commune d'Aghribs vers le chef-lieu de daïra d'Azeffoun. Cette recrudescence des actes terroristes, est-il souligné, intervient au moment où une vaste offensive militaire est lancée par les forces de l'ANP dans la commune d'Aït Toudert, relevant de la daïra des Ouacifs, au sud de la wilaya de Tizi Ouzou. Selon des sources sécuritaires de la région, un important groupe terroriste est pourchassé depuis lundi dernier dans cette région qui a longtemps défrayé la chronique ces derniers mois en raison des multiples actions terroristes. Durant la soirée du réveillon, jeudi dernier, deux incursions terroristes ont été enregistrées dans deux bars clandestins, à Boghni et Béni Zmenzer, a-t-on appris également de sources sécuritaires. Les deux groupes auteurs de ces incursions ont vidé les caisses de ces bars et délesté tous les clients qui s'y trouvaient de leur argent et portables. Ces derniers ont été également contraints d'écouter le prêche du chef de ce groupe.