Le chef de l'état participe à l'ouverture du débat de l'Assemblée générale et à celle du dialogue de haut niveau sur les changements climatiques. La 64e session de l'Assemblée générale de l'ONU sera l'occasion pour le Président Bouteflika, non seulement de participer aux travaux de cette instance mais aussi d'avoir des entretiens avec ses homologues étrangers. Mais le plus décisif des entretiens sera celui qui sera mené par le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, avec Bernard Kouchner son homologue français. Cette rencontre entre les deux hommes devrait déterminer si oui ou non, Bouteflika se rendra en France lors des trois prochains mois. Le Président, quant à lui, discutera des autres dossiers avec des chefs d'Etat et de gouvernement de certains pays. Il abordera, entre autres, le thème de l'Assemblée générale qui n'est autre que celui des changements climatiques, suite à l'initiative du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon qui a convoqué cette rencontre. Les activités du Président Bouteflika sur ce sujet sont diverses. Il participe à l'ouverture du débat de l'Assemblée générale et à celle du dialogue de haut niveau sur les changements climatiques. L'Algérie a déjà entamé des négociations internationales sur les changements climatiques mais elle a toujours certaines réserves par rapport au projet de déclaration qui doit sanctionner ces travaux. Le pays n'a pas hésité à adhérer au principe de mise en oeuvre du projet de Cadre global pour les services climatiques (Cgsc), mais les experts algériens ont estimé, au début de ce mois, lors de la 3e Conférence mondiale sur le climat (CMC-3) à Genève, que ce projet se réfère à la convention-cadre de l'ONU dans certaines de ses composantes, mais ne reflète pas ses vraies dispositions. Le texte intervient en introduisant une différenciation entre les groupes des pays. Chose qui n'est pas acceptable, selon les experts. Ils soulignent que le fait qu'il n'y ait pas d'entente entre les pays en développement, arrange les pays développés. Le cadre auquel a adhéré l'Algérie doit permettre de réduire les écarts technologiques entre les pays développés et les pays en développement de manière que la collaboration internationale soit effective en matière d'adaptation aux changements climatiques. Il y a aussi le projet de création de centres climatologiques régionaux et les experts craignent que le choix du pays recevant son siège soit déterminé confidentiellement. Or, l'Algérie a déposé son dossier et s'est portée candidate, comme elle espère d'un autre côté que la conférence sur le climat prévue à Copenhague soit un succès. Même le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a souligné hier que l'incapacité de conclure un accord global à Copenhague serait moralement inexcusable. Lors de l'ouverture du sommet sur le changement climatique, il a ajouté que le changement climatique est la question géopolitique et économique dominante du XXIe siècle, qui bouleverse l'équation mondiale du développement, de la paix et de la prospérité. En tout cas, les changements climatiques ne sont pas les seules préoccupations du président lors de son séjour à New York. En effet, et en marge des travaux de la session de l'AG de l'ONU, Bouteflika participera à un sommet du Groupe des 15. De nombreuses autres activités liées aux questions économiques et sociales et de développement durable se rapportant, en particulier, au continent africain, sont prévues. Pour les deux autres visites devant être effectuées par le Président dans des pays d'Amérique latine, il s'agit surtout de rendre la politesse à leurs dirigeants qui ont séjourné récemment au pays. Le président Hugo Chavez s'est rendu en Algérie lors de ce mois. Ce fut la quatrième visite du président Chavez après celles d'août 2000, d'octobre 2001 et de mai 2006. Les visites du président cubain, Raul Castro sont aussi fréquentes car il a visité le pays à deux reprises depuis son investiture. En termes diplomatiques, il s'agit aussi de renforcer les relations bilatérales entre ces pays dans tous les domaines (économiques, commerciaux, énergétiques et technologiques). Pour développer cette coopération, il y aura même la tenue au mois d'octobre de la réunion de la Commission mixte algéro-vénézuélienne. Chavez a déjà proposé à Bouteflika de faire en sorte que Sonatrach participe à la production de pétrole avec son homologue du Venezuela. Avec Cuba, c'est surtout la coopération dans le domaine médical qui a donné beaucoup de résultats. Les hôpitaux cubains dans le pays ont néanmoins été rachetés par l'Algérie. On ignore si Bouteflika demeurera au Venezuela jusqu'aux 26 et 27 de ce mois pour participer au sommet Afrique-Amérique du Sud.