Les inspecteurs s'estiment lésés dans la mesure où ils ne seront pas rémunérés à la hauteur de leur mission. Le nouveau statut particulier n'est pas du goût des inspecteurs. Il est tout simplement rejeté dans le fond et dans la forme. Le corps des inspecteurs de l'éducation de la wilaya de Béjaïa estime que le contenu du nouveau statut particulier est loin de répondre aux aspirations des corps spécifiques de l'éducation, dont celles des inspecteurs, des adjoints d'éducation et des conseillers pédagogiques. Pour marquer son mécontentement, la section de wilaya de Béjaïa du Syndicat des inspecteurs de l'éducation, affiliée à l'Ugta a adressé une requête à l'Association nationale des inspecteurs et conseillers éducatifs pour lui signifier le rejet du décret exécutif 315/08 du 11/10/08 portant statut particulier des corps spécifiques du secteur de l'éducation. Pour mieux appuyer cette position de rejet, les inspecteurs de Béjaïa s'estiment lésés dans la mesure où ils ne seront pas rémunérés à la hauteur de leur mission. Ce nouveau statut particulier reste, à leurs yeux, non conforme et contradictoire avec le statut de la Fonction publique essentiellement dans ses articles 4 et 5. L'inspecteur est de fait classé à la même catégorie que les enseignants qu'il encadre. Les adjoints d'éducation qui ont le même niveau que les enseignants du primaire sont classés loin derrière. De plus, ils n'ont plus le droit aux promotions professionnelles bien que leur mission soit d'un intérêt indéniable sur le plan pédagogique. En outre, les enseignants vacataires titulaires de licence, issus de l'ancien système, avant l'avènement du LMD, (Licence-Master-Doctorat), ont protesté contre la circulaire ministérielle N°315/08 du 11 octobre 2008 qui stipule l'exigence d'un Master2 pour la participation aux différents concours d'accès à l'enseignement secondaire. Cette circulaire reste mystérieuse de par son application relativement sélective à travers le territoire national, et sans l'affichage qui officialisera son application. En effet, se sentant victimes et lésés plus d'une centaine d'enseignants, vacataires, soutenus par le CLA, le Cnapest, notamment ont fermé hier l'accès à la direction de l'éducation afin d'exiger l'inscription des licenciés dans les prochains concours d'accès à l'enseignement secondaire. Selon Saïd Sidhoum, porte-parole des contestataires, «ce rassemblement est la première action pour alerter l'opinion, les pouvoirs publics et le ministère de l'Education quant à notre colère et notre indignation de l'application de cette circulaire, 315/08 qui exclut de facto les licenciés pour ouvrir la porte uniquement au Master 2, une manière de faire croire que le système LMD, pourtant décrié à tous les niveaux, est une réussite de la réforme universitaire. Si la direction de l'éducation reste insensible à notre revendication nous reviendrons à la charge avec d'autres actions plus conséquentes». Le même interlocuteur ajoutera qu'«il est tout simplement inconcevable de traiter ces enseignants de bouche-trous, car ils étaient utiles quand il fallait faire face au manque d'enseignants dans des coins très reculés de la wilaya».