Faisant suite aux récentes orientations du chef de l'Etat, le MSN, doit légitimement pouvoir bénéficier d'un espace de concertation pour débattre des sujets importants qui le concernent, qui conditionnent son existence et son devenir. Il n'est pas normal, il n'est pas sain que la mission de régulation de l' Etat se confine dans un interventionnisme révolu et dans de continuelles manipulations au service d'ambitions et d'objectifs étrangers aux intérêts réels du sport national. Le processus débridé des pseudos élections imposé aux fédérations s'est traduit par l'implosion des instances sportives et l'instauration d'un climat de démobilisation et de résignation. Pouvait-il en être autrement lorsque ceux par qui le sport existe, les champions du monde et les médaillés olympiques, ont été purement et simplement «oubliés», pour ne pas dire exclus de leurs assemblées générales. L'absence de loyauté, de transparence et nombre de dépassements avaient fini par entrainer la démission d'éminentes figures du Mouvement sportif national des commissions des observateurs indépendants et de la Commission des experts. La leçon qui s'impose est que rien ne pourra être bâti sérieusement sans une alternance organisée sainement et acceptée démocratiquement par toutes les parties. Il est irresponsable de vouloir masquer les graves menaces qui pèsent, aujourd'hui, sur le Mouvement sportif national et l'urgente nécessité pour l'ensemble de la famille sportive, pratiquants, éducateurs, entraîneurs, dirigeants, supporters et journalistes sportifs de s'unir pour arrêter le naufrage du sport national. Faut-il encore que les pouvoirs publics comprennent qu'il est de l'intérêt national de se rapprocher loyalement des compétences et de toutes les bonnes volontés que recèle le MSN. Vouloir continuer à parachuter à la tête des institutions sportives de simples relais extérieurs aux attentes du sport national ne peut présager d'un quelconque progrès. C'est le COA qui, prochainement, risque d'en faire les frais avec la complicité du CIO. Au nom de quoi le CIO s'est permis de prendre des décisions, récemment, sans l'accord du COA et des représentants des fédérations? C'est là un véritable acte d'immixtion et de parachutage peu compatibles avec la Charte olympique. Le Mouvement olympique algérien a besoin d'hommes expérimentés, dévoués et respectés et non de serviles hommes de main. A ce titre, la protestation de Hamid Oussedik qui a tenu à signifier par écrit au CIO: «Que le Mouvement sportif national saura se reprendre pour mettre un terme à sa difficile situation et que nul autre ne peut le faire à sa place» est un exemple de sursaut de dignité qui mérite d'être signalé. Les problèmes du MSN et du COA sont en nous mêmes et ne peuvent trouver leur juste solution qu'à notre niveau. Rien de crédible ne peut être attendu de ceux qui excellent dans le rôle de supplétif: véritable, caméléon au service d'une ambition déloyale, de manipulateurs et de calculs extérieurs à l'intérêt du sport national: les masques sont tombés: la route doit être barrée à l'opportunisme et à la faune des nervis spécialistes du reniement et de la manigance: en un mot, à tous ceux qui se servent du sport au lieu de le servir. Afin de traduire en actes, les récentes orientations du chef de l'Etat, il me semble utile d'insister sur ces quelques points: - Il faudra bannir les habituelles commissions réunies à «huis clos» et faire appel à des compétences reconnues et respectées à même de préparer en toute loyauté et complémentarité avec les pouvoirs publics une conférence nationale responsable, sans pression ni ingérence d'aucune sorte et simplement au service de l'intérêt national. - Cette conférence nationale, réclamée par le chef de l'Etat et saluée par l'ensemble du MSN, devra être un creuset de réflexion et de propositions. Un cadre de travail loyal, crédible et honnête. - Lors de cette conférence nationale, il sera nécessaire de dégager des critères rigoureux qui permettront de relancer le sport national sur des bases saines et démocratiques peu compatibles avec l'esprit de secte ou de notable. - La commission de préparation de la conférence nationale devrait mener jusqu'à son terme le processus de rénovation en organisant un processus électorale honnête, transparent et démocratique. - La refondation et la rénovation du sport national nécessitent impérieusement l'abrogation du Décret 405-05 et de tous ses effets pervers. En conclusion, et pour garantir le succès de cette opération, l'intervention du chef de l'Etat est attendue, elle est urgemment nécessaire. L'honneur du Mouvement sportif national et 1a gravité de la situation n'autorisent plus le silence face à la duplicité des uns, à l'action pernicieuse et les manigances des autres. Les formidables résultats de l'EN de football ne peuvent cacher la dislocation et l'effarante régression du sport national. Ancien président du CNS, Ancien président P.I. du COA, Ancien président de la FAKT