De plus en plus de groupuscules du Gspc sont en train de se rendre. La stratégie développée dans le cadre de la lutte antiterroriste par les forces de sécurité continue de donner des résultats probants, ce qui laisse présager la fin des réseaux terroristes affiliés à Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi). Même si la disparition de cette organisation n'est pas pour demain, des sources très au fait du contexte sécuritaire ont établi, d'ores et déjà, des constats notables. D'abord, il y a le fait que le présumé numéro un d'Al Qaîda au Maghreb islamique, Abd El Malek Droukdel, alias Abou Mossâb Abd El Wadoud, commence à douter de son action. Il réclame une fatwa auprès de certains salafistes, notamment cheikh El Maqdissi par le biais d'Internet. Ensuite, ces mêmes sources soulignent que de plus en plus de groupuscules qui agissaient au profit du Gspc sont en train de se rendre. Les choses se précisent davantage après la propagation d'une information selon laquelle Mokhtar Ben Mokhtar aurait bénéficié des avantages de la charte de la Réconciliation nationale, comme nous l'avons rapporté dans l'une de nos précédentes éditions. Les scissions s'accentuent donc au sein du Gspc particulièrement au niveau de la zone II. Une sériat d'une dizaine d'éléments est sur le point de se rendre. Ils activaient au niveau de la région de Bordj Ménaïel. Certains d'entre eux sont recherchés, à l'image d'Abou El Abbès. Les négociations en cours entre cette sériat et les forces de sécurité sont à un stade très avancé, ont souligné nos sources. Sa reddition ne semble plus poser de problème. Ces développements fragilisent la position de Droukdel et de ses complices. Parmi les coups portés au réseau, il faut citer le sort réservé à la sériat de Zemmouri. En effet, une action militaire déclenchée suite à des informations a permis aux forces de sécurité de démanteler ce réseau spécialisé dans le recrutement et le kidnapping. Ces pertes constituent un tournant décisif dans l'existence du Gspc. Ce réseau, soulignent nos sources, est la base arrière de son organisation. Droukdel se retrouve dans une impasse après cette disparition. Ce réseau était la dernière carte encore entre les mains du chef terroriste. Mais, selon toute vraisemblance, il vient de tout perdre. Dans ce contexte, il y a une question qui mérite d'être posée: Droudkel serait-il en mesure de déposer les armes et de demander pardon aux Algériens? Certains observateurs de la scène sécuritaire pensent que ce criminel ne se rendra jamais et qu'il tentera de sauver sa peau en s'exilant sous d'autres cieux. Mais cela est peu probable étant donné qu'il est pourchassé. Droukdel sera certainement abattu.