Alors que plusieurs terroristes, acculés au fin fond des maquis de la zone II (Tizi Ouzou, Bouira et Boumerdès), ont par le biais de leurs proches émis le voeu de bénéficier des dispositifs de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale en déposant les armes; d'autres, a-t-on appris, se sont donné rendez-vous pour rejoindre les groupes terroristes du Gspc, désormais Al Qaîda au Maghreb islamique, implantés dans les maquis de Tlemcen, plus précisément à Djbel Beni Mezab et Asfour. On a également confié qu'une douzaine de ces terroristes, en plus des cinq ayant dernièrement rejoint les maquis, sont connus des services de sécurité. Ces derniers ont, dans le courant de l'année écoulée, procédé, sur la base de renseignements à l'arrestation de plus d'une trentaine d'éléments constituant des réseaux de soutien logistique et financier. Les services de sécurité établis dans cette région ont, a-t-on souligné, dressé un important dispositif sécuritaire, mobilisant pour la circonstance des moyens conséquents, notamment au niveau des frontières algéro-marocaines. Nos sources n'écartent pas dans ce contexte l'éventualité de nouveaux attentats. Luttant déjà contre la contrebande et la mafia impliquée dans le trafic de drogue, les services de sécurité sont mis à rude épreuve. Toujours dans le cadre de la lutte antiterroriste, des sources bien informées rapportent que l'opération militaire déclenchée la semaine dernière sur les hauteurs de Tébessa, qui a permis de neutraliser sept terroristes dont l'émir Chaïb Khmissi, alias Al Atrous, semble donner des résultats probants. En effet, une vingtaine de terroristes de la katiba El Fath el moubine, branche du Gspc, auraient accepté des pourparlers pour se rendre. Aucun détail, cependant, sur cette opération n'a filtré, pour des raisons, a-t-on noté, purement sécuritaires. Les terroristes activant dans la zone II, appartenant à la katiba El Fath el moubine, ont, eux aussi, émis le souhait de bénéficier des dispositifs de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, sachant que cette phalange comprend de nouvelles recrues. Bénéficier des dispositifs de la réconciliation pourrait être une opportunité pas évidente, puisque la durée du processus a pris fin. Et n'est donc plus applicable, sauf si le premier magistrat du pays en décide autrement. Cependant, la lutte antiterroriste se poursuit. D'abord par l'intensification des opérations de ratissage dans une douzaine de maquis, ensuite par le travail de fourmi quotidiennement mené par les services de renseignements, en recherche continuelle de réseaux dormants. On croit savoir que ce service a réussi à établir une liste de suspects ayant participé aux derniers attentats kamikazes perpétrés à Alger et notamment celui, de Naciria dans la wilaya de Boumerdès. Les services en charge de la lutte antiterroriste n'ont pas hésité à infiltrer des réseaux dormants, au niveau des zones urbaines. Ce qui a entre autres, permis le démantèlement de plusieurs réseaux logistiques à Alger, Boumerdès, Bouira et Tizi Ouzou. La composante de ces réseaux avait pour mission, essentiellement, d'informer les commanditaires des attentats kamikazes. Cependant, la médiatisation de ces arrestations n'est pas souhaitée pour des raisons de stratégie de lutte contre le terrorisme. Nos sources ont souligné que de grandes investigations et des opérations d'envergure ont été mises en branle.