Avec l'ouverture du Centre national de recherche en technologie agroalimentaire et le Centre d'innovation et de transfert de technologie, l'université de Béjaïa devient le pôle incontournable de recherche et de compétitivité dans le domaine de l'agroalimentaire. La rentrée universitaire à Béjaïa, qualifiée d'année de la recherche scientifique par le recteur de l'université M.Djoudi Merabet, s'annonce sous de nouvelles perspectives. L'objectif, à court terme, de ce centre vise la mise à niveau des universités avec la mise en place, à l'horizon 2012, de quelque 50 centres nationaux de la recherche scientifique et du développement technologique, 1000 laboratoires de recherche, et atteindre 30.000 chercheurs dont 4000 permanents, a souligné le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique, le professeur Hafid Aourag, lors d'un point de presse tenu mardi dernier, en marge de sa visite d'inspection de l'avancement des travaux du Centre national de recherche en technologie agroalimentaire et du Centre d'innovation et de transfert de technologie, implantés au campus universitaire de Targa Ouzemour de Béjaïa. Afin de booster le projet et de faire avancer les travaux, dans la perspective de réceptionner le premier bloc à la fin décembre de l'année en cours, il a été dégagé 500 millions de dinars pour l'acquisition d'un plateau technique, un grand appareillage centrale qui englobera l'ensemble des filières scientifiques et technologiques et coordonnera tous les travaux de la recherche au niveau du centre, 150 millions de dinars pour l'extension des laboratoires de recherche et 300 millions de dinars pour les travaux d'aménagement. En outre, d'autres équipements spécifiques feront l'objet d'acquisition, notamment une unité d'aide au diagnostic pour la faculté de médecine. Après avoir tracé les grandes lignes de la nouvelle politique nationale en matière de redéploiement par le biais de la recherche scientifique, le Pr Aourag a mis en exergue la nécessité d'ancrer la politique de la recherche au sein des universités et de tisser des liens étroits, une sorte de passerelle, à la fois avec le monde extérieur, économique et industriel, en gardant la jonction avec la réalité du développement durable. Pour le professeur Aourag, il faut que l'université se replace et reprenne sa place en tant que moteur du développement local. A cet effet, il a invité les enseignants chercheurs à se consacrer plus à la recherche. Sur sa lancée, le directeur général de la recherche a annoncé la contractualisation de l'acte de recherche, tout en projetant la création d'écoles supérieures qui prendront en charge la formation des doctorants issus du système LMD, par des contrats préemploi avec un présalaire équivalent au Snmg. Une façon, a-t-il expliqué, d'orienter, d'encadrer et d'encourager les futurs chercheurs, avec l'option d'évaluation régulière et individuelle, tout en indexant les indemnités de recherche sur le salaire de l'enseignant chercheur.