Des membres de la mouhafadha de Tizi Ouzou se sont réunis avant-hier dans une salle privée pour contester le mode de gestion des affaires de leur parti, par le responsable de wilaya. De son côté, M.Lakhdari, contacté, affirmait qu'il ignore complètement les agissements de ces individus qu'il qualifie d'étrangers aux structures du Front de libération nationale. Toutefois, malgré les explications des uns et des autres, le climat est électrique au vu de l'évolution des choses dans l'ex-parti unique. Après cet échange d'amabilités entre eux et celui qu'ils considèrent comme leur responsable hiérarchique, les contestataires sont revenus à la charge. Dans une déclaration remise à la presse locale, ils exhortent le secrétaire général du parti à intervenir pour assainir la situation désastreuse de leur mouhafadha. Suite à ces déclarations, le responsable de la mouhafadha de Tizi Ouzou affirmait que plus d'une dizaine des contestataires n'étaient plus militants, vu que les instances du parti ont prononcé, par le passé, à leur encontre, des décisions disciplinaires de suspension. Et d'ajouter que ces pratiques ne peuvent nullement porter atteinte au bon fonctionnement de la mouhafadha de Tizi Ouzou, mais au contraire, leurs auteurs ne font que nuire à leur personne. Notons aussi que l'ex-parti unique vient juste de sortir de l'impasse qui a paralysé pendant des mois la gestion de la commune de Tizi Ouzou. Un bras de fer qui a duré plus de six mois, a opposé des militants d'autres partis à la majorité FLN de la ville des Genêts, à cause, doit-on le rappeler, d'un blocage des affaires de cette commune de 130.000 habitants et près d'un million d'usagers quotidiens venant des 67 autres communes. Il est aussi à noter le phénomène des turbulences quasi générales au sein de toutes les formations politiques de notre pays à l'approche de quelques consultations populaires ou internes. Cette tendance à l'agitation, a commencé d'abord au sein du plus vieux parti de l'opposition qui a vu un groupe de dissidents sortir des rangs avant que la vague n'atteigne son frère ennemi et rival dans la région. Une chose est cependant très certaine, les citoyens ne se sentent plus concernés par ce qui se passe dans les sphères politiques locales. La preuve: les opposants aux modes de gestion de ces structures politiques n'osent pas porter la contestation au niveau de la base et encore moins dans la rue.