Cette pratique a laissé une ardoise où les impayés s'élèvent à 16 milliards de centimes. Ces derniers temps, les passations de marchés publics, plus particulièrement ceux qui sont accordés de gré à gré, se trouvent au coeur de toutes les discussions les plus enflammées sur la place publique. Ces «projets» de construction, semble-t-il, se traitent sur la corniche oranaise, ainsi que dans les salons et bars de différents endroits, en présence de filles de joie et d'intermédiaires. Et cela en fonction du pourcentage consenti. C'est en ces termes que plusieurs entrepreneurs ont dénoncé ce genre de vices de procédure et autres passe-droits en matière d'attribution de marchés publics. Dans ce contexte, plusieurs projets réalisés et touchant des secteurs de l'activité, ont connu des malversations de la part des entrepreneurs avec la bénédiction, pour ne pas dire la complicité, des responsables locaux et des élus. Plusieurs entrepreneurs nous ont fait savoir qu'avec l'arrivée du nouveau wali, Tiaret connaît actuellement une relance tous azimuts en matière de réalisation de projets. Le gré à gré a laissé une ardoise salée du côté de la Dlep de Tiaret, où les impayés s'élèvent à 16 milliards de centimes, ainsi que la Direction de l'éducation qui est secoué par des scandales, le dernier en date, la fourniture des tables scolaires. Pour ce qui est de la DTP, cinq entreprises bénéficient à longueur d'année des projets tant qu'ils sont «proches» du cercle fermé de la Direction. Côté Opgi, on fait appel à des bureaux d'étude venus d'ailleurs pour l'étude et le suivi des projets tandis que les 14 bureaux de Tiaret chôment. Tant d'exemples qu'un article de presse ne peut contenir. Aussi, n'en déplaise aux grosses entreprises, qu'elles soient de Tiaret ou d'ailleurs, les «nouveaux caïds» disposant de parcs impressionnants d'engins avec lesquels elles travaillent, se taillent des parts considérables de marchés, alors que souvent, ces délais d'exécution ne sont pas respectés. Qui de nous est en mesure de donner un coût exact de ces projets abandonnés une fois, la situation réglée? Les retards, pris délibérément dans le paiement des projets obligent les entrepreneurs à verser des «pots-de-vin» pour récupérer leur dû. Ces derniers dénoncent cet état de fait et exhortent les responsables concernés à mettre en place un «suivi rigoureux».