La seconde édition du Fibda promet encore plus de novateurs dont des projections de films liés à la BD. Le commissaire du Festival international de la BD d'Alger (Fibda), Madame Dalila Nadjem et son staff ont animé hier matin une conférence de presse, à l'espace Frantz-Fanon de l'Oref en prévision de la deuxième édition qui se tiendra du 14 au 18 octobre prochain à l'esplanade Riad El Feth. Il a été question ainsi de dévoiler les grandes lignes du programme et faire part des attentes et objectifs de ce festival qui continue à prendre de l'ampleur et à se bonifier. Ont assisté également à cette conférence les membres du comité d'organisation, des dessinateurs, la présidente du jury ainsi que les grands lauréats des concours lancés depuis avril dernier. «La bande dessinée retrouve aujourd'hui son espace en Algérie qui lui consacre désormais un festival grandiose et riche en couleurs. Une immense barge à bulles a accosté à Alger et des bulles de tous horizons ont formé un bel arc-en-ciel pour porter au firmament les illustres noms des précurseurs. Slim, Aïder, Aram, Melouah, Kaci et tant d'autres...Savante ou naïve, grosse ou minuscule, sérieuse et légère, la BD a joué des coudes pour planter entre les monuments de l'art, son petit étendard sur lequel on peut lire: «La BD ou le neuvième art», nous a-t-on souligné Et d'ajouter: «Art majeur diront les spécialistes, un art qui plonge ses racines dans les peintures rupestres, dans les bas-reliefs de l'antique Egypte et d'Asie mineure ou peut-être d'ailleurs. Alliant avec bonheur le trait, le mot et la couleur, la BD raconte et enchante le lecteur. Elle revient la BD pour répandre sur nos esprits fatigués, une constellation de rêves, elle revient pour illuminer notre regard terne de mille couleurs fantastiques. Elle revient avec ses personnages si attachants et ses bulles si magiques. Elle revient pour donner de l'espoir à l'enfance et lui faire croire que le monde est merveilleux. La deuxième édition du festival de la BD, sous l'égide de la ministre de la Culture, invite les émules à venir nombreux pour fêter «la bulle.» C'est ce qui est écrit aussi en préambule du catalogue du programme. Plus de 2000 nouveautés par an sont éditées avec une grande majorité en langue française! Comment sélectionner, depuis l'Algérie, les albums dont il faudra désigner le meilleur? En 2008, la tâche du jury se révéla ardue de par le nombre et la diversité des travaux en compétition. En 2009, les prix internationaux décernés seront les suivants: Prix du meilleur album en langue étrangère, (avec la condition supplémentaire que ce soit un album à auteur unique, c'est-à-dire que le dessinateur soit aussi le scénariste.), Prix du meilleur album en langue nationale (arabe, tamazight etc.) (publié dans l'année qui précède le festival), Prix du meilleur projet en cours avec la réalisation de 5 planches réalisées, un synopsis, un story-board et un projet de couverture. C'est-à-dire, les conditions habituelles présidant à la remise d'un projet à un éditeur, Prix du meilleur fanzine ou du meilleur journal de bande dessinée. (Ces prix sous-entendent le professionnalisme des travaux soumis au jury international). Notons également les Prix du meilleur scénario, du meilleur graphisme et scénario. «La première édition qui eut lieu en octobre dernier a connu un tel succès que nous devons aujourd'hui assurer d'une part, sa pérennité et d'autre part, le maintenir au niveau international afin d'affirmer son identité. Fibda avec son nouveau slogan, «Alger, baie des bulles» est un jeune festival. Une de ses ambitions est l'encouragement de la BD en Algérie et en Afrique du Nord.» Aussi, il a été décidé de mettre l'accent sur la jeune création. Pour ce rendez-vous d'octobre 2009, une rencontre culturelle importante se produira entre les jeunes bédéistes africains avec leurs homologues internationaux. Au programme, un hommage sera rendu à une «Génération», avec l'instauration de nombreux prix dont le prix d'honneur Slim, le prix de la reconnaissance Saïd Zanoun, le prix patrimoine Sid Ali Melouah. Se tiendront plusieurs expositions au cours du Fibda 2009. On citera «Clin d'oeil à la Palestine», «Slim, 40 ans de Bouzidisme», Etienne Shreder avec une expo intitulé: «Seul est certain le mot fin». «La Pologne vue par les yeux d'une enfant» par Mazri, «L'Algérie vue par des bédéistes étrangers» et enfin une exposition des participants nationaux et internationaux. Surprises: au programme cette année, des projections de films liés à la BD. On notera Au nom de la liberté - Largo Winch - Spiderman 3 et Dragon Ball evolution. Plusieurs ateliers et conférences seront à l'ordre du jour un peu partout à Alger. Les thèmes à développer seront «La femme à l'assaut de la bande dessinée», Angoulême; Histoire et parcours, La bande dessinée, vecteur de communication, La bande dessinée et le cinéma. Perspectives et enjeux. La soirée de clôture verra se produire le groupe Gaâda de Béchar. Le Fibda 2009, c'est une présentation et vente de plus de trois cent cinquante titres. Pour cette édition, d'importants éditeurs ont déjà confirmé leur participation avec une remise exceptionnelle sur les prix de vente. Des bandes dessinées seront offertes aux enfants hospitalisés.