Avec une différence de (+7) contre (+3) pour l'Egypte, l'Algérie ne doit pas concéder une défaite de plus de 1 but à zéro au Caire pour aller à Johannesburg. Stade Mustapha-Tchaker, affluence record, temps idéal, pelouse en parfait état, arbitrage du trio guinéen Keita Yakhouba, Kaba Moussa et Dialo Mamadou Algérie: Gaouaoui, Halliche, Bouguerra, Anthar-Yahia, Belhadj, Lemmouchia, Meghni (Yebda), Matmour, Ziani, Saïfi (Djebour), Ghezzal (Ghilès). Entraîneur: Rabah Saâdane. Rwanda: Ndayi, Mutesa, Aniweta, Niyonzema, Mugiraneza, Kouame, Fale, Ngaboyisibo, Ouon, Ndikoumana, Boubakari. Entraîneur: Branco Tucak. Arbitrage: Keita Yakhouba, assisté de MM.Kaba, Moussa Bintou et Diallo Mamadou Alpha. Le quatrième arbitre est M.Bangoura Aboubacar Mario (Guinée) Mission presque accomplie. Ils ont réalisé l'essentiel, l'art n'y était pas certes, mais la manière y était. Les Verts ont réalisé hier un grand pas vers le Mondial même s'ils devront encore patienter pour décrocher leur visa pour Johannesburg. Les Verts ont dominé leurs vis-à-vis rwandais pour leur avant-dernier match comptant pour les qualifications jumelées pour le Mondial et la CAN. Au stade Mustapha-Tchaker de Blida, les coéquipiers de Meghni ont rapidement pris la mesure de leurs adversaires avant de les étouffer techniquement et tactiquement. Portés par la ferveur des 25.000 spectateurs acquis à leur cause, les Verts entraient rapidement dans le vif du sujet. Comme on s'y attendait, même privés de leur porteur d'eau, Yazid Mansouri, ils prenaient rapidement la rencontre à leur jeu, en dominant outrageusement le milieu du terrain, avec la volonté d'aller de l'avant, en utilisant toute la largeur du terrain. Le clairon a été sonné par Matmour (1') avant que Saïfi ne voit son coup de tête (8') passer à quelques centimètres du cadre. Mis en confiance par cette tentative, en dépit du jeu dur des Rwandais, les Verts continuèrent sur leur lancée. Et le même Saïfi rata l'ouverture sur une contre-attaque de Ghezzal en envoyant le cuir dans les airs. Décidément, Saïfi n'avait pas de chance puisque sa puissante frappe fut repoussée par le poteau, une minute plus tard, lui qui tenait à marquer la rencontre de son empreinte d'autant que l'ouverture du score lui fut refusée pour position de hors-jeu. Mais contre toute attente, sur un corner, le Rwanda ouvrit la marque par un tir de Mutesa dévié par un défenseur algérien dans la cage de Gaouaoui (20'). Piqués dans leur amour-propre, les Verts ne tardèrent pas à répliquer et de fort belle manière. Dans la minute qui suivit, les camarades de Meghni bénéficièrent d'un corner bien botté par Belhadj et repris de la tête par Ghezzal remettant ainsi aussi bien les pendules à l'heure que ses coéquipiers dans le droit chemin menant à Johannesburg. Néanmoins, au lieu de maintenir la pression, les Verts lâchèrent du jeu permettant ainsi aux Amavubis de réoccuper le terrain. Sermonnés par Saâdane, les camarades de Matmour reprirent les rênes du match. L'effort fut récompensé par un but de Antar Yahia. Mais, le référé guinéen en décida autrement en ne validant pas le but, alors que le cuir avait presque atteint le fond des filets, qu'il est le seul, avec son assistant, à ne pas voir. Mais ce n'est que partie remise puisque juste avant la pause-citron, Nadir Belhadj inscrit le but libérateur à la suite d'un mouvement collectif. Le même scénario reprit. Les Amavubis décidés à arracher leur qualification à la CAN optèrent pour un jeu dur, encouragés par la passivité du référé au point de faire sortir, une première, Saâdane de ses gonds. Ce qui était loin de décourager les camarades de Antar Yahia dont le coup de tête percuta la transversale. Par la suite, le jeu perdit en intensité. Les Verts entrèrent dans le jeu des Amavubis et baissèrent le pied faisant tomber la rencontre d'intensité en optant pour les longues balles laissant même le soin aux Rwandais de faire le jeu. Et ni l'incorporation de Djebour, Yebda et Ghilès ne changea le cours du jeu et encore moins le score au tableau d'affichage. Il a fallu attendre la 96' pour que Ziani libère les millions d'Algériens en transformant un penalty accordé par l'arbitre à la suite du fauchage de Matmour dans la surface de réparation. Enfin, grâce à cette victoire, les joueurs gardent toujours leur destin en main. Avec une différence de (+7) contre (+3) pour l'Egypte, les Verts devraient tamponner leurs passeports pour Johannesburg, au Caire en ne concédant qu'une défaite par la plus petite des marges pour retrouver la scène mondiale, un quart de siècle après l'avoir quittée. Si l'Egypte bat l'Algérie par deux buts d'écart, les deux équipes se retrouveraient à égalité et seraient départagées à la différence de buts particulière (à l'aller, l'Algérie s'était imposée 3-1), avec prime au but à l'extérieur. A 2-0, les Pharaons iraient en Afrique du Sud, à partir de 4-2 (5-3...), ce serait l'Algérie. En cas de victoire 3-1 de l'Egypte, les deux équipes seraient départagées par un ultime barrage, en fonction des dates disponibles, ou par un tirage au sort, selon le règlement de la Fifa.