32 à 36 heures de cours par semaine pour s'adapter au nouveau week-end, lequel semble cependant n'arranger personne. Un rassemblement «assez important», selon des témoins oculaires, «timide» à entendre la police, a eu lieu hier matin devant l'entrée du Lycée les Frères Hamia de Kouba. Cet attroupement émane de lycéens de cet établissement ainsi que de ceux fréquentant le CEM mitoyen de la rue des frères Abdesslami. Ce mouvement a gêné fortement la circulation routière qui s'est répercutée sur l'important axe routier de Garidi, qui se trouve non loin du lycée. Selon le directeur du lycée, M. Zouheir Ali, cette action est motivée par «une protestation des lycéens qui dénoncent la charge horaire des cours et surtout l'heure tardive à laquelle ils sont libérés, soit 17 h 30. Il a ajouté que l'autre cause concerne l'obligation de porter des tabliers de couleur blanche qui ne leur convient pas alors que certains d'entre eux assurent ne pas en trouver sur le marché» Prié d'indiquer les horaires de cours auxquels sont astreints les lycéens, M.Zouheir a précisé qu'un «volume horaire hebdomadaire de 32 à 36 heures de cours, en comptant les quatre heures du mardi matin, qui leur sont dispensés.» Il a souligné que «cette plage horaire est adaptée au nouveau week-end, qui semble cependant n'arranger personne. La fin des cours quotidiens, qui intervient parfois à 17h30, est nécessaire pour rattraper les cours perdus de deux journées de repos hebdomadaires a souligné ce responsable. Il a rappelé, en outre, que mardi, les cours n'ont lieu que le matin, laissant les lycéens libres tout l'après-midi. Il nous faut donc rattraper toutes ces heures pour arriver à satisfaire le programme», a précisé le directeur du lycée des Frères Hamia. Un membre du staff lycéen, présent dans le bureau du directeur, a estimé, pour sa part que «le retour à l'ancienne formule du week-end serait une solution acceptable pour tous, élèves et enseignants». Le directeur Zoheir Ali, a déclaré que «certains élèves parmi les protestataires ont regagné les salles de cours alors que d'autres ont entamé un timide simulacre de marche à travers les rues de Vieux Kouba», où se situe le lycée. Interrogé sur les lieux, bien après le rassemblement, deux lycéens, une fille et un garçon, se sont plaints à L'Expression de la charge horaire «trop dense» à leur avis. «Nous arrivons exténués à la maison», disent-ils. «Comment alors réviser correctement nos cours?», se sont-ils insurgés. «A cela, il faut ajouter l'heure de sortie à 17h30 programmée certains jours. A quelle heure arrivent chez eux les élèves?», s'est notamment confiée la lycéenne. Contacté par nos soins, le secrétaire général du Conseil des lycées d'Alger, Syndicat autonome et membre de l'intersyndicale (CLA), Idir Achour, a admis qu'«un mouvement de grève des lycées se dessine activement à Alger pour dénoncer l'emploi du temps adopté. Il fera certainement boule de neige sur tout le territoire national où un certain malaise, prévisible, appuie-t-il, prend forme depuis l'instauration du nouveau week-end.» «Le CLA, a-t-il dit, a fait une proposition pour revenir à l'ancien week-end scolaire (jeudi après-midi et vendredi) en attendant l'instauration de plages horaires de 45 minutes de séances de cours. Cette durée horaire de cours, conforme aux horaires internationaux, est plus intéressante, plus pédagogique et s'emploie un peu partout dans le monde», assure le secrétaire général du CLA. Aucune réaction du ministère de l'Education n'a pu être obtenue en l'absence du responsable de la cellule de communication, M.Boumaâraf, en mission à l'étranger.