Les animateurs de la coordination de cette commune sont revenus sur l'appel au dialogue du Chef du gouvernement, en vue d'une solution définitive. Dans une déclaration qui nous a été transmise hier, la Coordination interquartiers et villages de la commune de Béjaïa appelle les citoyennes et citoyens à observer samedi prochain (27 juillet) «une grève générale dans les secteurs public et privé» et à prendre part massivement à la marche populaire, prévue le même jour à 11heures, qui s'ébranlera de la Maison de la culture au tribunal de Béjaïa en passant par le siège de la wilaya et la maison d'arrêt de la ville. Dans ce même document, les animateurs de la coordination de Béjaïa sont revenus sur l'appel au dialogue du Chef du gouvernement, en vue d'une solution définitive. Les rédacteurs de cette déclaration notent «une contradiction flagrante entre les déclarations d'intention et les faits réels» dans la mesure où, précisent-ils, «les revendications citoyennes contenues dans la plate-forme d'El-Kseur sont ignorées et les détenus pris en otage». Pour les animateurs de la ville de Béjaïa «la situation actuelle nécessite plus que jamais une mobilisation à la hauteur de la cause pour laquelle tant de sacrifices ont été consentis». Notons, également, que cette manifestation décidée lors du dernier conclave de la CICB, se veut une pression sur le pouvoir en vue d'obtenir la «libération des détenus politiques du mouvement citoyen, le départ de la gendarmerie, la satisfaction de la plate-forme d'El-Kseur et le rejet des pseudodéputés issus de la mascarade électorale du 30 mai». Outre cela, les animateurs du mouvement citoyen à Béjaïa tenteront de regagner «l'adhésion populaire après une démobilisation inquiétante», constatée lors de la préparation de la marche de samedi. En effet, les différentes actions de proximité initiées la semaine passée ont été annulées pour certaines et ont dérapé pour d'autres. Au sein de l'opinion locale, l'heure est à l'interrogation sur le sort que réserveront les autorités à cette marche. Sera-t-elle tolérée? Eu égard aux comportements relevés la semaine dernière tout porte à croire que cette manifestation sera interdite. Ce qui ne manquera vraisemblablement pas d'envenimer la situation caractérisée par un climat pesant. Le retour des mauvais jours n'est pas à écarter vu que les uns et les autres campent sur leurs positions quant au règlement pacifique du conflit.