Les fêtes de l'Indépendance ont connu leur apothéose avec l'authentique performance de l'étoile syrienne. La commémoration de la fête de l'Indépendance aura connu son apothéose grâce à l'authentique voix d'Assala. Mercredi dernier, aux abords du Théâtre de Verdure de l'hôtel El-Aurassi, une marée humaine attendait patiemment, à l'entrée, qui muni de son badge, qui muni de son billet pour pouvoir entrer. L'accès fut difficile. Après la diva de la chanson libanaise, Nawel Ezoghbi, c'est au tour de la syrienne Assala Nasri d'enchanter le public algérois, toujours fidèle au rendez-vous, puisque toujours aussi nombreux à ses concerts. Parmi le public, on pouvait distinguer clairement des supporters d'Assala, des compatriotes pour ainsi dire, qui brandissaient avec fierté leur drapeau national en ne cessant d'acclamer: «Bas chouf Assala bi taemel ih!» L'intro musicale se veut languissante, purement orientale ; et voilà la belle Assala qui surgit sur scène sous l'oeil admiratif et subjugué de ses fans. Falestine arabia fut entonnée comme prélude à son récital qui dura près de trois heures, une chanson destinée aux pays arabes. Puis elle enchaîna avec son premier succès qui la fit connaître du grand public Mabahebck had ilan'ta qui sera suivie par Yaikhali dédiée au peuple shami, une complainte pleine d'émotion qui fera dévoiler toute la puissance vocale de la chanteuse. Lih el-ghourour, Samehtek kétir, Ya akhi isal, Ighdab kama tachae, autant de titres à la veine sentimentale qui dénoncent l'hypocrisie et la vanité des hommes. Des messages clairs adressés à la gent masculine. Celle-ci devait se sentir mal à l'aise durant toutes ses vérités assénées par la voix sublime et pleine de sensibilité de cette artiste qui a su traduire toutes les souffrances du mal-aimé. De la générosité et une voix pure qui émanent d'une âme sincère. Et le public ne se trompe pas! Avant la fin du concert, Abdou Driassa monte sur scène et vient accompagner Assala sur le morceau Ya tefla, celui de son père, en fait Rabah Driassa, qu'ils interprèteront en toute complicité sur un tempo chergui. Enveloppée des drapeaux algérien et syrien, Assala dira qu'elle est heureuse de se trouver, une nouvelle fois, en Algérie et qu'elle espère y revenir à chaque fois. Elle ne manquera pas de déclarer tout son amour à son public. Elle acheva son concert vers 1h du matin avec son célèbre tube, Ya majnoun. Le public, venu en force, s'est régalé d'autant plus qu'il n'avait aucun mal à reprendre en choeur les paroles et refrains des morceaux. Agée aujourd'hui de 33 ans, Assala doit sa célébrité à son mari et manager Aymen Dahbi qui a su comment prendre sa carrière en main. Ses débuts, elle les fera avec l'album Laou Taârifou (si vous saviez) où elle marquera sa voix en or sur des textes et autres arrangements de Abd El-Ouahab Mohamed, le poète libanais Nazar El-Kebani, Mohamed El-Moudji ou encore Mohamed Saltane. Assala Nasri clôtura, ainsi, en apothéose toutes ces festivités entrant dans le cadre de la commémoration du 40e anniversaire de l'Indépendance.