Après l'attentat de la wilaya de Tizi Ouzou, les services de sécurité tentent de déjouer d'autres opérations. Le Gspc qui se présente comme la branche d'Al Qaîda au Maghreb a procédé à quelques changements dans sa structure, et dans sa stratégie, notamment pour redonner un nouveau souffle à son activité subversive. Des sources très au fait du traitement sécuritaire s'appuient sur de nouvelles donnes en leur possession pour détecter un fait nouveau concernant l'activité terroriste qui n'est autre que l'infiltration du secteur universitaire. En outre, ces sources n'écartent nullement une recrudescence des attentats, comme en témoigne celui perpétré à Tizi Ouzou et dont l'objectif principal était de se procurer des armes. Dans ce contexte, nos sources ont souligné que personne n'est en mesure d'évaluer la quantité d'armement dont dispose le Gspc dans les maquis. Or, même si cette organisation a été affaiblie, ont indiqué les mêmes sources, elle est encore capable de surprendre. C'est d'ailleurs ce que nous avons rapporté dans nos précédentes éditions. Nos sources estiment qu'il y a encore des régions qui demeurent infestées de terroristes activement recherchés. C'est le cas de Boumerdès, Tizi Ouzou, Bouira, au centre, Skikda, Jijel, Sétif, Tébessa et Khenchela, à l'est, El Oued, au sud-est sans oublier d'autres régions au sud-ouest et à proximité des frontières. Nos sources soulignent qu'elles n'ont qu'une estimation du nombre de terroristes encore actifs dans les maquis. La dernière évaluation fait état de quelque 700 terroristes dont 300 sont dans les denses maquis de Boumerdès. Ceux activant entre Skikda et Jijel sont estimés à 150 terroristes dont certains sont dans le maquis depuis les années 1990. Et ce sont ceux-là mêmes qui tentent, contre vents et marées, de garder actif le mouvement terroriste. Le terrorisme nourrit aussi la contrebande et tous genres de trafics illégaux tel celui de la drogue. Nos sources insistent sur le fait que cela procure une source de financement pour le Gspc entré en contact avec des trafiquants étrangers du Maroc, du Mali et du Niger. Combattre cette mafia est justement l'objectif tracé par les autorités militaires algériennes et celles des pays concernés par les événements dans la bande du Sahel. Le Mali, le Niger et la Mauritanie ont dû se prononcer sur la coopération dans la lutte antiterroriste à Tamanrasset, en août dernier. Les opérations communes entre ces pays devront se concrétiser par des exercices le mois de novembre prochain. Une rencontre est prévue au courant de ce même mois à Bamako avec la participation des Américains. Le projet de lutte antiterroriste devrait logiquement faire intervenir un échange sur le plan du renseignement. Depuis le retrait de Mokhtar Benmokhtar, la mafia de la drogue profite de l'absence des éléments de ce dernier pour donner libre cours à leur activité avec la complicité de katibet Ibn Ziad qui regroupe près de 200 terroristes. Les mêmes sources, et sur la base de renseignements sûrs, confirme l'implication de certains hauts responsables libyens dans le trafic illégal au sud de l'Algérie. L'heure n'est pas venue pour révéler à l'opinion publique leur identité pour des raisons sécuritaires, a-ton estimé.