L'ouvrage constitue un outil utile pour comprendre l'ouverture d'une nouvelle et prestigieuse page de l'histoire multiséculaire du berceau de l'humanité nommé l'Askrem. L'écrivain Azzedine Mihoubi a été l'invité de l'«Echo de plumes», hier au Théâtre national Mahiedine-Bachtarzi. En présence de nombreux journalistes, le poète a présenté son dernier ouvrage, intitulé Confessions Askrem. Tout à l'opposé de mémoires anecdotiques, l'oeuvre déploie des images vivantes qui cristallisent les sensations primordiales autant que les questions essentielles: le dé-séquilibre d'être, la souffrance du manque, le «sentiment aigu de l'inutilité de la vie» et, inversement, cette «force organisatrice de plaisir et de décision» qui va dresser la pyramide de l'oeuvre dans le désert, et le sentiment de l'infini, enfin l'aspiration à l'allègement et à l'élévation: «Comme si on était capable à la fois de côtoyer les espaces les plus désolés et la clarté.» Voilà ce qui constitue les 586 pages que Azzedine Mihoubi résume dans son nouvel ouvrage intitulé Confessions Askrem, paru récemment aux Editions «El Beyt», en une phrase, «la conservation de notre identité culturelle». C'est cela même le noeud gordien de l'ouvrage. Confessions Askrem, mobilise les ressorts dramatiques de la fiction tout en les soumettant à l'épreuve de faits historiques. Ce choix a rendu nécessaires des digressions temporelles qui se servent des anachronismes comme autant de moyens de confronter dans l'espace épique de l'Ahaggar, des moments historiques de grandes violences du genre humain. A cet effet, l'auteur a projeté sa fiction dans un monde en ébullition et ce, en faisant référence aux grands événements de terreur que la Terre ait connus, tels que la bombe atomique sur Hiroshima, la guerre d'Algérie, le terrorisme, les événements du 11 septembre, et tant d'autres faits encore tout aussi tragiques, sont autant de jalons référentiels dont le point commun est la violence. L'ouvrage constitue un outil utile pour comprendre l'ouverture d'une nouvelle et prestigieuse page de l'histoire multiséculaire du berceau de l'humanité nommé l'Askrem. Malgré leur attachement incontestable à leur terre d'origine. D'ailleurs, ils sont les seuls à avoir ce genre d'attachement, les hommes du Sud tendent leurs mains à leurs frères du Nord pour un éventuel dialogue où tout le monde trouvera ses comptes. Car, les gens du Nord cherchent la sécurité et ceux du Sud cherchent le développement. Les débats actuels pour une autre mondialisation et pour un autre développement réactivent une problématique, qu'on croyait passée, celle des rapports Nord-Sud. Mais si le constat de la fracture Nord-Sud sert à nouveau de signe aux dysfonctionnements du système mondial, les termes et les partenaires du débat ont beaucoup changé. Cette approche de la mondialisation suscite une riche réflexion prospective. Et elle trouvera sa traduction avec la sagesse et la raison.