Le SNmg dans notre pays couvre seulement 26% des besoins minimums. Les syndicats autonomes affiliés à l'Intersyndicale de la Fonction publique (Iafp), à savoir le Cnapest, le CLA, le Satef, le Snapap et le Cnes, appellent à la mobilisation pour exiger la revalorisation du Snmg. Un rassemblement est prévu devant le Palais du gouvernement, le jour de la tenue de la tripartite. «Nous demandons la revalorisation du Snmg qui garantira une vie normale aux travailleurs de la Fonction publique», a indiqué Idir Achour, président du CLA d'Alger, hier à L'Expression. Selon lui, cette action de protestation et de «colère» se veut un moyen de revendiquer leurs droits les plus légitimes, à savoir un Snmg qui garantit une vie décente aux agents de la Fonction publique et de protester contre la situation dans laquelle se trouvent ces derniers. Critiquant le projet de loi de finances 2010, l'orateur a estimé que ladite loi «n'a pas pris en considération l'augmentation des salaires des travailleurs de la Fonction publique». A ce titre, l'Intersyndicale, ajoute l'interlocuteur, est plus que déterminée à aller au bout de ses revendications. Le même orateur déplore le fait que la tripartite se tiendra sans aucune concertation avec les syndicats, pourtant, a-t-il déclaré, les syndicats sont un partenaire social en matière de prise de décision. Sur un autre plan, l'Intersyndicale a rendu publique hier, une étude comparative du niveau de vie pour un minimum vital dans les pays du Maghreb, à savoir l'Algérie, la Tunisie et le Maroc. Dans cette étude, il est mentionné que «plus de 80% des agents de la Fonction publique vivent au-dessous d'un salaire de 38 300 DA qui garantit les besoins minimums pour une vie normale». A ce titre, M.Idir s'est interrogé: «Comment font ces travailleurs pour tenir jusqu'à la fin du mois?» «C'est regrettable!», a-t-il martelé. En termes de pouvoir d'achat, l'étude démontre, par ailleurs, que «nous sommes les derniers dans les pays maghrébins (Tunisie et Maroc)». Dans la même étude, l'Intersyndicale regrette «selon la richesse de chaque pays, normalement le niveau de vie des Algériens sera deux fois mieux que celui des Marocains et 1,2 fois que celui des Tunisiens». Aussi, est-il indiqué dans la même étude que «le Snmg dans notre pays couvre seulement 26% des besoins minimums». Concernant le recours à la grève, Idir Achour a affirmé: «Le recours à la grève est en cours d'étude, car c'est le seul moyen dont nous disposons pour porter haut nos revendications», affirmant attendre l'adhésion d'autres syndicats pour bien réussir l'action de protestation.