Rien ne semble arrêter l'équipe de José Mourinho qui ne lâche absolument rien en championnat. L'Inter Milan, à la peine en Ligue des champions (3 nuls en autant de matchs), a poursuivi sa marche en avant vers un 5e titre de champion d'Italie d'affilée en battant Catane 2-1, samedi lors de la 9e journée, et remis la Sampdoria, facile vainqueur de Bologne 4-1, à la deuxième place. Les Milanais, qui comptent toujours deux points d'avance sur la «Samp», se sont ainsi un peu rassurés sur leur capacité offensive le jour où leur capitaine Javier Zanetti a disputé sa 139e rencontre de rang en trois ans. L'Argentin de 36 ans, averti pour jeu incorrect, a expliqué sa longévité par un entraînement continu, même pendant les trêves, et par...sa fidélité à son épouse! «Je suis heureux de notre manière de jouer en première période et de notre manière de nous battre dans la seconde, a analysé l'entraîneur José Mourinho. C'est toujours difficile après la Ligue des champions. Je pense que le match aurait pu être plus facile pour nous.» L'Inter a, en effet, été brillant en première période avec deux buts. Le premier, bizarre, a été l'oeuvre de Muntari qui voulait, en fait, effectuer une passe vers Samuel Eto'o. L'attaquant camerounais manquait de peu le ballon, qui filait alors vers le but, alors que le gardien Campagnolo restait figé sur sa ligne (13e). Patrick Vieira, aligné d'entrée en l'absence d'Esteban Cambiasso blessé, a ensuite touché la barre transversale (28e), avant que Sneijder ne double la mise sur un beau coup franc, le gardien visiteur semblant une nouvelle fois bien absent. La réduction du score par Mascara sur penalty, à six minutes du coup de sifflet final, a mis les nerfs des Milanais à rude épreuve. «Nous étions nerveux quand Catane est revenu à 2-1», a reconnu Mourinho. En début de soirée, la Sampdoria a fait l'essentiel devant une équipe de Catane réduite à dix en marquant quatre buts en première période: Pazzini (8e), Mannini (17, 33) et Ziegler (26). Les Génois ont su tirer profit au maximum de la nervosité des Bolognais (deux cartons jaunes) et de l'exclusion de Marco Di Vaio (27e) pour contestation. Si l'attaquant Antonio Cassano, 27 ans, le «Bad boy» du Calcio, n'a pas pu tromper le gardien visiteur Viviano, il a été à l'origine de trois des quatre buts. Un centre parfait à Pazzini portant un masque au nez - séquelles d'un choc avec le gardien de la Lazio le week-end dernier - pour l'ouverture du score, passe pour Pazzini qui a ensuite servi Mannini et, enfin, un numéro dans la défense adverse avant de poser le ballon sur la tête de Mannini, démarqué au second poteau.